Cinq films, cinq écrins de culture populaire. Adepte d'un cinéma sensoriel, Xavier Dolan le crie haut et fort : la musique constitue "l'âme" de ses oeuvres, et surtout de ses personnages. Des êtres à fleur de peau, hystériques, névrosés, perdus, et donc profondément attachants et humains. Comme nous, notre voisine ou le boulanger du coin, ils chantent sur du Andrea Boccelli et vouent une passion dévorante à Céline Dion !
Mommy, primé à Cannes, poursuit ce rapport très privilégié entre le cinéaste québécois et la musique. Sa genèse ? Une mélodie de Ludovico Einaudi, à partir de laquelle a été tissée une scène, une histoire, puis une oeuvre puissante et viscérale.
Enfant des années 90, Xavier Dolan a pioché dans ses souvenirs d'adolescent pour la BO de son dernier bébé. Oasis y côtoie Eiffel 65, Dido et Counting Crows, au détour d'une course en skate ou d'un karaoké. Un tourbillon éclectique qui prend sens pour Die, Kyla et Steve, mais surtout pour le cinéphile, renvoyé à ses propres souvenirs logés entre les notes de tel ou tel morceau. Une façon "d'ancrer le spectateur dans la réalité vraie et nue des personnages" pour le cinéaste. Pari réussi : on est touché en plein coeur.
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