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    De "Jeux Interdits" à "La Boum" : Brigitte Fossey se confie !
    Laetitia Ratane
    Laetitia Ratane
    -Responsable éditoriale des rubriques Télé, Infotainment et Streaming
    Très tôt fascinée par le grand écran et très vite accro au petit, Laetitia grandit aux côtés des héros ciné-séries culte des années 80-90. Elle nourrit son goût des autres au contact des génies du drame psychologique, des pépites du cinéma français et... des journalistes passionnés qu’elle encadre.

    A l'occasion de la sortie de la copie restaurée de "Jeux Interdits", nous avons rencontré Brigitte Fossey. Une immense actrice française qui, en 60 ans de carrière, a illuminé la route des plus brillants metteurs de scène. Confidences en images...

    Truffaut ? L'homme qui aimait les femmes (1977)

    Les Films du Carrosse / DR
    "Allô je suis François Truffaut, est-ce que je peux me permettre d'écrire un très joli rôle pour vous ?"

    ""Allô, je suis François Truffaut, excusez-moi de vous déranger. Je souhaiterais savoir si je peux me permettre d'écrire un très joli rôle pour vous ? Vous seriez évidemment en vedette anglaise, c'est-à-dire le rôle le plus important. Mais il y aura aussi beaucoup d'autres femmes. Est-ce que vous seriez d'accord?" Je lui ai répondu : "Ecoutez je crois rêver. Bien sûr, avec plaisir!" "Très bien, et, est-ce que vous seriez d'accord si je vous rappelle dans deux mois pour que nous déjeunions ensemble et vous ayez le scénario?..."

    "Cette femme est celle qui comprend l'homme qui aimait les femmes, parce qu'elle est la femme qui aimait les hommes ! On sent que c'est une collectionneuse, et pas que de livres. Elle représente la femme libérée de cette année-là et à ce titre, Charles Denner est un peu en retard. Il pense que toutes les femmes sont inaccessibles, alors que certaines sont déjà dégagées de tout cela."

    "Truffaut savait que j'avais beaucoup d'amis cinéastes, que je les écoutais, que je suscitais et catalysais un peu certains scénaristes, dans le même esprit que mon amie Marie-France Pisier, qui me manque beaucoup. Il savait qu'elle et moi, on rencontrait les cinéastes et avions des amis dont on encourageait l'écriture. Ce personnage-là a aussi un rôle prépondérant dans l'écriture."

    Corbis
    Avec pudeur, il a dit : "Vous avez les cheveux dans les yeux, je vais vous les relever..."

    "Cette photo je la veux ! C'était pendant la promotion du film à New York. On avait tous les deux un culte pour Woody Allen. C'était l'époque où Diane Keaton dans Annie Hall disait "la di da, la di da". On est parti ensemble à New York et on a présenté le film. Juste avant une interview, j'avais comme d'habitude les cheveux dans les yeux."

    "Truffaut, qui ne savait pas qu'on était photographié, m'a dit : "Ecoutez, vous avez les cheveux dans les yeux, je vais vous les relever...On verra mieux votre joli front." Je l'ai regardé avec reconnaissance. On était très amis. On n'était pas ensemble. J'ai eu avec lui une très belle amitié, très pure. Regardez la pudeur de son visage...Oh je la garde cette photo."

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