Kim Jong-un n'est pas content. Mais alors pas du tout. Le "Chef suprême de la République populaire démocratique de Corée" n'apprécierait pas la caricature faite de lui, et de son pays, dans la comédie The Interview.
Après un communiqué de l'agence officielle KCNA, publié le 25 juin, qualifiant les réalisateurs (Seth Rogen et Evan Goldberg) de "gangsters" et demandant la "censure du film", Kim Jong-un est passé la vitesse supérieure. Et en appelle à l'ONU.
Une plainte a ainsi été déposée aux Nations Unies, arguant que le film faisait la "promotion du terrorisme" (l'intrigue suit deux américains impliqués dans un complot meurtrier à l’échelle internationale), allant même jusqu'à considérer la comédie comme un "acte de guerre" envers le leader Kim Jong-un. La lettre, très officielle, a été adressée au secretaire général de l'ONU Ban Ki Moon le 27 juin dernier, mais n'a été rendue publique que cette semaine.
Toujours bravache, Rogen avait déjà répondu via Twitter au communiqué de presse du 25 juin :
"Généralement on ne veut me tuer pour mes films qu'après avoir payé 12 dollars pour les voir. Hiyooooo"
Pour rappel, Kim Jong-il, le père de l'actuel leader de Corée du Nord, avait déjà été la cible d'un film. Il s'appelait Team America...