Diffusion de films sur internet : Hazanavicius et Maraval sont pour !

Alors que le film "For Those in Peril" sera visible sur la Toile jusqu'à la veille de sa sortie, Michel Hazanavicius et Vincent Maraval se disent favorables à la diffusion de certains films sur internet.

Où l'on reparle de la chronologie des médias ! Evoquée, entre autres, lors des assises organisées par le CNC début janvier, le sujet revient sur la table grâce à Michel Hazanavicius et Vincent Maraval. Dans le dernier du mensuel So Film, les deux hommes se prononçent en effet en faveur de la diffusion de certains films sur internet, alors que le système en place rend le passage en salles obligatoire.

A l'heure où les professionnels doivent encore trancher sur la possibilité de sortie directes en vidéo pour certains longs métrages, et que l'arrivée de Netflix en Europe pourrait secouer le marché, Michel Hazanavicius et Vincent Maraval fustigent les grands groupes d'exploitation, pour leur façon de décider de la vie d'un film en le retirant de l'affiche si les résultats ne sont pas jugés satisfaisants dès les premières séances. D'où la solution d'avant-premières sur la Toile, histoire de "faire un peu mousser la chose" pour le réalisateur de The Artist.

Des petits films "à la merci des exploitants"

Un argument que pourrait renforcer le film For Those in Peril. Attendu dans les salles le 12 février prochain, ce petit long métrage anglais sera visible en ligne jusqu'au 11, grâce aux plateformes telles qu'iTunes, FilmoTV et la télé d'Orange. Une initiative déjà tentée par Distrib Films cet été, avec Magnifica Presenza (22 000 entrées en salles et 10% de plus sur internet), et qui lui permet de ne pas être "à la merci des exploitants."

La France va-t-elle s'aligner sur le Portugal, les Pays-Bas, l'Italie et la Pologne, où les sorties en salles et en vidéo à la demande sont simultanées ? Une option qui paraît de plus en plus à envisager, et dont les effets peuvent être bénéfiques puisque, comme le souligne la Déléguée Générale de l'ARP (Association des Réalisateurs et Producteurs) Florence Gastaud, "plus il y a d'entrées en salles, plus il y a d'entrées en vidéo à la demande. Il n'y a pas de cannibalisation entre les deux." Affaire à suivre...

Maximilien Pierrette avec AFP

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