Sylvie Testud : quand un projet de réalisation tourne au film catastrophe !

Dans "C'est le métier qui rentre", son 5e livre, Sylvie Testud raconte le naufrage d'un long métrage. Un roman de fiction dans l'envers du décor de la production cinéma.

© Fayard / 2012 ALEXANDRE FILMS – RISE FILMS – France 3 CINEMA – RHONE ALPES CINEMA – NEW LIGHT FILMS

"Ce livre est une oeuvre de fiction. Toute ressemblance avec des faits réels ne peut être que le fruit du hasard." Dès la première page, Sylvie Testud pose les bases : "C'est le métier qui rentre", son 5e roman, est une fiction ! Ainsi, l'actrice et romancière nous propose de retrouver le personnage de Sybille qu'elle avait déjà mis en scène dans ses précédents livres.

Dans ces nouvelles aventures, Sybille, apprentie cinéaste, se lance dans la réalisation de son propre long métrage. Malheureusement, cette expérience va virer au naufrage : "producteurs qui écrivent les scénarios, actrices qui entrent en résistance, agents hystériques, financiers qui ne financent pas...", les problèmes vont s'accumuler ! "C'est le métier qui rentre" est une véritable immersion dans l'envers du décor de la production, "une visite inédite dans les coulors de l'usine à rêve".

Inévitablement, on s'interroge sur ce qui a inspiré cette histoire à Sylvie Testud. A notre confrère Didier Jacob du Nouvel Observateur, l'actrice et romancière admet qu'elle "ne peut jamais inventer quelque chose de toutes pièces". "C’est vrai que je n’ai pas réussi à monter un film. Ca a été d’abord un échec personnel, poursuit-elle dans l'interview. Ca a été très difficile de l’accepter. Mais mon tort a été d’avoir eu la prétention de penser que j’étais à l’abri de l’échec. En réalité, je pensais avoir les codes, et je ne les avais pas.

Et d'ajouter : "Je suis toujours attirée par ce que les gens ont vécu, s’ils me l’ont raconté, ou par ce que moi-même j’ai pu vivre. Si je dois écrire, même en étirant, en transformant, en mentant, il faut que je l’ai ressenti. Un peu comme quand j’ai écrit «Gamines». Je me suis inspirée de nombreux membres de ma famille pour essayer d’aboutir à une sensation d’enfance qui soit aussi pure que possible. Là, c’est pareil, appliqué au cinéma" (lire l'interview en intégralité).

"C'est le métier qui rentre" - écrit par Sylvie Testud (Editions Fayard), 263 pages, 18 euros (disponible depuis le 22 janvier 2014).

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