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    Sexe, violence et Hollywood : 3 questions à Sharon Stone...

    Alors que le sulfureux "Lovelace", dans lequel elle incarne la mère d'Amanda Seyfried, débarque sur les écrans, Sharon Stone nous dit ce qu'elle pense du sexe et de la violence dans l'industrie d'Hollywood. Rencontre...

    © Studiocanal

    Une fois n'est pas coutume, c'est dans un personnage de mère de famille rigide et acâriatre que Sharon Stone revient sur les écrans cette semaine dans le sulfureux Lovelace.

    Mais les années ont eu beau passer, impossible d'oublier l'arrivée dans le Casino de Martin Scorsese de la fatale Ginger McKenna, ou le brûlant interrogatoire de Catherine Trammel au début de Basic Instinct.

    Tout savoir sur "Basic Instinct"...

    Lorsque nous avons eu la chance de rencontrer la star lors du dernier festival du film de Marrakech, alors que cette dernière venait de recevoir un hommage des mains de Scorsese lui-même, la conversation a rapidement débouché sur deux sujets qui ne sont pas inconnus à la carrière de l'actrice, et qui concernent aussi de façon très actuelle l'industrie hollywoodienne : le sexe et la violence.

    Des réponses franches à des questions délicates, extraits choisis...

    Comment expliquez-vous l’obsession de l’industrie hollywoodienne pour le sexe ?

    -Premièrement, je ne pense pas que ça soit Hollywood qui soit obsédé par le sexe. Qui ne l'est pas ? Je crois qu’on dit que les gens y pensent toutes les 20 secondes. S’il n’y avait pas de sexe, il n’y aurait pas d’enfants, et s’il n’y avait pas d’enfants, il n’y aurait pas d’avenir. Il y a une raison à ça : c’est un processus de création, c’est comme ça que Dieu l’a prévu. Je pense que Dieu a rendu les gens obsédés par le sexe pour que nous puissions avoir un avenir. Je pense que la peau nue est quelque chose de très beau, Dieu ne devait pas être dans le textile. Je crois que la honte est une invention humaine, c’est une manipulation de l’esprit humain. Lorsqu’on voit le sexe d’une façon vulgaire, pornographique ou manipulatrice, je pense que c’est une mauvaise chose. Mais je ne pense pas que ce soit mal de voir des films qui comportent de la sexualité, ou qui montrent le corps, parce que c’est ce que l’on voit tous les jours de notre vie, c’est ce que nous sommes.

    © Wild Bunch Distribution

    La violence semble être monnaie courante dans les médias aujourd’hui, alors que la sexualité est moins facilement montrée. Pensez-vous qu’il s’agisse d’un système à deux vitesses ?

    -C’est vrai que la violence que l’on voit dans les jeux vidéo pour enfants est tellement extrême !  Ca échappe à tout contrôle. La violence est devenue tellement acceptable, et c’est devenu un thème tellement important : c’est allé trop loin. Je pense que c’est encouragé par le fait que la guerre est un business énorme. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un système à deux vitesses. Je pense qu’il n’y a qu’une seule vitesse, c’est le facteur financier. Point.

    Quelle est votre opinion sur la pornographie  ?

    -Vous savez, je n’ai jamais regardé de film pornographique, parce que ce n’est tout simplement pas mon truc. Je suis heureuse de voir Barack Obama traquer la pornographie infantile et l’esclavage sexuel, parce que ce sont des choses absolument inadmissibles. Mais si des adultes veulent regarder des films porno faits par des adultes, qu’est-ce que ça peut faire ? Par contre, je pense que les gens qui travaillent dans ce domaine devraient subir des tests pour éviter les maladies sexuellement transmissibles. C’est une question de logique. Plus on considère cela comme une réalité, comme une profession, plus il devrait y avoir les normes médicales qui vont avec.

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    Propos receuillis par T.I.

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