Mon compte
    "Crossing Lines" sur TF1: Quand Marc Lavoine devient le héros d'une série internationale ! [INTERVIEW]

    Après "Jo", TF1 entame la diffusion de sa nouvelle série coproduite à l'international et tournée en langue anglaise : "Crossing Lines". Marc Lavoine en est le héros et y donne la réplique à Donald Sutherland et William Fichtner ! Rencontre avec le chanteur/acteur...

    Toute la team de "Crossing Lines"

    © Tandem Productions /Dusan Martincek

    Lancée cet été aux Etats-Unis puis un peu partout dans le monde, la série policière Crossing Lines, coproduite à l'international et tournée en langue anglaise entre Paris et la République Tchèque, débarque cette semaine sur TF1. Si la première saison de 10 épisodes n'a pas totalement convaincu les américains, les français seront peut-être plus réceptifs à ce show imaginé et produit par Ed Bernero, le papa d'Esprits criminels, dont on retrouve indéniablement la patte dans les enquêtes : crimes glauques et tueurs en séries sont au programme.

    Outre la présence du grand Donald Sutherland, la série peut compter sur un casting international, avec notamment un américain (William Fichtner), un allemand (Tom Wlaschiha), un irlandais (Richard Flood), une italienne (Gabriella Pession) et... un français ! Le rôle principal a en effet été confié à notre Marc Lavoine national, devenu ici le chef d'une unité d’élite composée des meilleurs spécialistes européens, formée pour traquer les criminels les plus dangereux. Rencontre avec le comédien-chanteur.

    Une bande-annonce de la série pour sa diffusion sur NBC aux Etats-Unis :

    Une série, oui, et alors ?

    Amateur de série -il cite volontiers Luther, Mafiosa et 24 parmi ses préférences- et papa d'un jeune homme "noir américain fan de Sur écoute", Marc Lavoine considère le genre comme "un art à part entière, dans l'air du temps, où la créativité est très forte". Point donc de concurrence entre cinéma et télévision pour lui : "C'est toujours le projet qui prime, peu importe si c'est pour le ciné ou la télé, un film, un téléfilm ou une série (...) On m'a déjà proposé des séries auparavant, je ne me souviens plus exactement de ce que c'était, mais j'avais à ce moment-là d'autres priorités."

    Engagé pour deux saisons quoiqu'il arrive -la deuxième a d'ailleurs déjà été commandée par TF1 avant même la diffusion de la première- le comédien a l'intention de mener à bien le projet jusqu'au bout : "Cette série est un vrai pari. Je n'aime pas faire les choses sur le bout des lèvres. J'y crois. Et ce serait très irrespectueux à l'égard de tous les gens qui travaillent dessus d'y aller à reculons. Donc j'y vais à fond !".

    Marc Lavoine face au maître Donald Suterhland

    © NBC

    Et pourquoi celle-là ?

    "Mon désir de jouer dans Crossing Lines a été déterminé par la façon dont Ed [Bernero] et Rola [Bauer] m'ont présenté le projet. Elle, en plus, c'était [la productrice de] Les Piliers de la Terre et Un monde sans fin, qui étaient des propositions artistiques singulières. C'était intelligent. Elle est intelligente. C'est une femme qui se bat pour ses projets et j'aime ça. Le fait qu'elle m'ait choisi aussi, c'est agréable franchement. J'ai cru que c'était une blague, je pense toujours que les autres sont meilleurs que moi."

    Plus que les enquêtes policières, ce sont les personnages qui l'ont séduit et les acteurs déjà castés qui l'ont décidé : "Il y a trois choses qui m'ont d'emblée plu. 1/ Le flic qui forme une équipe européenne, je trouve ça original. 2/ Le rapport de mon personnage avec son père spirituel joué par Donald [Sutherland]. Je l'adorais, je connaissais très bien son travail grâce à mon père qui en était fan. Ce qu'il a fait avec Bernardo Bertolucci, ou le film Casanova de Fellini... 3/ La relation avec ma femme dans la série. La construction des couples en général m'intéresse : la preuve avec Le Coeur des hommes ou mon prochain film, La Liste de mes envies avec Mathilde Seigner. Je suis heureux de pouvoir construire une trame derrière le policier, travailler sur la profondeur sentimentale et parfois désespérée des flics".

    William Fichtner, que l'on a pu voir notamment dans Prison Break, a été un véritable coup de coeur pour Marc Lavoine : "Il était un peu la cerise sur le gâteau. J'aime l'anxiété de son jeu, il est toujours sur la brèche, dans l'urgence. Je suis tout le contraire : calme, aussi bien mon personnage que moi sur le plateau. Cette différence de température marche bien entre nous deux, c'est ce qui fait la qualité de notre duo à mon sens".

    L'anglais, une épreuve ?

    "Le parler, ça va très bien. Mais jouer en français n'est pas toujours facile contrairement à ce que l'on pourrait croire, le langage change selon le rôle. Se poser devant une caméra et vivre son personnage, c'est ça qui est difficile, encore plus en anglais parce que ce n'est pas ma langue maternelle mais du coup je n'avais pas le temps de réfléchir. Il faut s'en foutre sinon on est bloqué. Il faut simplement jouer, on ne risque pas sa peau de toute façon."

    Marc Lavoine pendant notre entretien

    © Thomas Caramelle / AlloCiné

    Des ambitions américaines ?

    Un rôle dans une série diffusée en prime-time pendant tout l'été à la télévision américaine, ça pourrait monter la tête. Mais pas à celle de Marc Lavoine : "Il y a des moments où il faut essayer de se foutre de tout ça, sinon on ne fait plus rien, on est paralysés. Entre Donald Sutherland, l'audience américaine, l'italie, l'espagne, l'allemagne... 50 pays l'ont acheté ! Il ne faut pas prendre la grosse tête, juste jouer la comédie, se laisser submerger de travail (...) quand tu passes ton temps à bosser tu n'as plus le temps de penser. En plus, je n'aime pas regarder mon travail !"

    Mais une carrière américaine le tenterait-il ? "Je n'ai pas plus envie de percer aux Etats-Unis qu'au Japon ! Un metteur en scène coréen, chinois, espagnol, argentin, italien, peu importe. Je n'ai pas de fascination particulière pour l'Amérique, pas de rejet non plus. J'adore le cinéma américain, mais il y en a d'excellents partout. Crossing lines me donne une visibilité donc peut-être du désir un jour à quelqu'un après m'y avoir découvert. Ce n'est pas de la drague en tout cas. C'est ce qui s'et passé avec Ed Bernero d'ailleurs : il m'a vu dans un film et a eu envie de travailler avec moi".

    Pause Café...

    La première série de Marc Lavoine, c'était il y a plus de 30 ans, son tout premier rôle, le jeune Alain dans Pause-café : "J'aimais bien l'esprit de cette série. C'était très sain, très positif, elle s'ancrait dans une réalité sociale... et ce n'était pas si différent de Crossing Lines en fait ! Dans les deux cas il s'agissait d'un collectif, et Véronique Jannot était notre Donald Sutherland : notre maman à tous !". Et si la série revenait, serait-il tenté d'y participer ? "Non, ça ne m'intéresserait pas. En revanche, j'ai retrouvé un peu de ça récemment en tournant un film avec Valérie Karsenti qui se déroule dans un lycée ! (ndlr : A toute épreuve, prochainement en salles)".

    Propos recueillis par Jean-Maxime Renault.

    Suivez-nous sur Twitter pour connaître l'actu ciné & séries d’AlloCiné Follow @allocine

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top