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    "No Limit": le créateur tease la saison 2 et nous parle de "Breaking Bad" et "Dexter" !

    Un an après la première saison, "No Limit", la série produite par Luc Besson pour TF1 avec Vincent Elbaz dans le rôle principal, est sur le point de revenir à l'antenne. Nous avons rencontré son créateur, Franck Philippon, au Festival de la Rochelle quelques minutes avant la première projection des épisodes inédits. Il s'est confié sur ce qui nous attendait et sur ses influences...

    ©Europacorp Télévision / TF1

    "No Limit", ça raconte quoi déjà ?

    Vincent, agent à la DGSE est atteint d’une maladie incurable. Il est contacté par un département secret qui lui propose un traitement expérimental en échange de missions spéciales sur le territoire français, qu’il accepte pour se rapprocher géographiquement de sa fille de 15 ans, de son ex-femme et de sa sœur, flic à la crime. Défis pour Vincent, il devra assumer en même temps la crise d’adolescence de sa fille, les états d’âme de son ex et éviter que sa sœur, flic, ne le reconnaisse alors qu’il n’est officiellement qu’un simple poseur d’alarmes…

    Dans la saison 2...

    Rapidement commandée après le beaux succès des premiers épisodes diffusés sur TF1, la deuxième saison de No Limit a été tournée au printemps dernier et arrivera à l'antenne dans quelques semaines, un an après la diffusion de la première, une rareté à la télévision française. Voilà ce que Franck Philippon a bien voulu nous confier sur la suite des aventures de Vincent et son entourage : "Sur la deuxième saison, on s'est permis d'utiliser la même boîte de jeu que lors de la première, mais en changeant un petit peu les règles. C'est ce qui est amusant quand ont travaille sur une série qui dure. D'un seul coup, on a Juliette qui court après son frère, Vincent, sans savoir que c'est lui. Cela justifie d'abord qu'ils se croisent un peu plus, et c'était une nécessité pour que leurs chassés-croisés ne paraissent pas artificiels. Et ça permet également d'avoir des scènes encore plus truculentes et de donner à Anne Girouard des scènes plus tendues à jouer. Alex, la femme de Vincent, se retrouve quant à elle à travailler autour du trafiquant qui est dans le colimateur de Vincent. Donc elle aussi se retrouve impliquée."

    Et après ?

    "On est en pleine écriture de la saison 3 actuellement, qui aura encore un peu plus d'épisodes que la 2ème (ndlr : qui en contient 8), et on rechange à nouveau certaines régles, afin de surprendre le public et renouveler notre propre plaisir à écrire aussi."

    La série reposant en grande partie sur les secrets de Vincent, on a demandé à son créateur combien de temps il pouvait encore les garder : "Evidemment, plus le temps avance, plus un certain nombre de personnages commencent à découvrir tout ou partie des secrets de Vincent (...) j'ai déjà la saison 4 à peu près en tête. La saison 3 est née d'une conversation avec Vincent Elbaz autour d'une thématique et d'un pan du personnage qui l'intéressait. On se nourrit de ce que les comédiens ressentent. Cela nous inspire en retour. Tout n'est pas plannifié dès le départ. Je ne sais pas combien de temps la série va durer. Elle n'est pas infinie étant donné la santé de Vincent, mais j'ai encore des idées pour plusieurs saisons en tout cas."

    ©Showtime Networks / AMC Networks

    Les influences

    Outre son pitch, l'originalité de No Limit réside dans son ton, ce qui lui permet d'être bien plus qu'une simple série policière, axée sur l'action, comme le précise Franck Philippon : "C'est toujours très difficile de mélanger les genres. La comédie tue le polar et le polar tue la comédie. C'était donc là notre plus gros défi. Nos obsessions sont d'essayer de faire rire tout en mettant les personnages dans des situations où l'on croit au danger, même si elles ne sont pas forcément réalistes. L'Arme fatale est un exemple qui nous suit depuis le début. Surtout le 2 et le 3 car le premier était plus sombre. Il ont réussi à avoir de vrais moments de polar et de vrais moments de comédie. Je trouve ça intéressant à écrire."

    De nombreux téléspectateurs auront remarqué quelques similitudes entre No Limit et des séries américaines comme Dexter ou 24 heures chrono. Le créateur s'explique : "La relation entre Vincent et sa soeur fait penser à celle de Dexter et la sienne, c'est vrai, mais No Limit n'est pas né de Dexter. Et c'est pareil pour Breaking Bad d'ailleurs. Son beau-frère cherche Walter sans le savoir, comme Debra cherche Dexter sans le savoir. D'un point de vue dramaturgique, quand on se dit que l'idée de départ tourne autour de la double vie d'un personnage et de ses mensonges, à un moment donné on se dit aussi que quitte à ce que quelqu'un lui court après, autant que ce soit un proche. Les enjeux sont tout de suite plus forts. On a dû tous faire la même analyse, tout simplement."

    Dexter et Breaking Bad sont deux séries qui toucheront prochainement à leur fin et Franck Phillippon qui les suit et les aime y reste très attentif, un peu envieux : "Mon rêve c'est d'écrire le terme d'une série. D'arriver jusqu'à un certain nombre de saisons et d'avoir la liberté d'arrêter les choses au moment qui me semble le plus opportun. J'ai assisté à la conférence de Vince Gilligan au Festival de Deauville il y a une semaine, et il racontait que personne ne voulait arrêter mais que lui sentait qu'il était arrivé au bout, qu'il fallait fermer l'histoire de Walter, et c'est une réaction très intègre de sa part je trouve. C'est un vrai luxe en tout cas. J'espère que je l'aurais. Cela ne m'est encore jamais vraiment arrivé."

    Découvrez ci-dessous un extrait de la saison 1 de No Limit :

    Jean-Maxime Renault

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