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Dans Ma vie avec Liberace, actuellement en salles, Michael Douglas incarne le célèbre pianiste américain Liberace. Une véritable star de music-hall, virtuose, exubérante, une bête de scène et des plateaux télé, qui ne jouait qu'accompagné de ses fameux candelabres (d'où le titre original du film, Behind the Candelabra). Le film de Steven Soderbergh revient sur le destin de ce personnage hors du commun, en s'inspirant du livre de Scott Thorson, joué à l'écran par Matt Damon, qui vécut une histoire secrète et orageuse avec l'artiste durant plusieurs années.
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Il débute le piano à 4 ans... comme Mozart !
C'est en 1919 que Wladziu Valentino Liberace voit le jour, près de Milwaukee. Le garçon, de père italien et de mère d'origine polonaise, démontre très vite d'étonnantes aptitudes au piano. Le mot précoce est d'ailleurs faible quand on évoque l'enfant, sachant que, sous l'impulsion de son papa, il pianote déjà frénétiquement dès l'âge de quatre ans, puis qu'à partir de sept ans, il reproduit avec aisance les partitions les plus complexes et se produit déjà en concert. Il ne va donc pas... piano, mais plus vite que la musique : il faut dire que débuter quand on a quatre bougies au compteur, comme un certain Mozart, est sans doute un signe.
Ado, il joue partout, même dans des clubs de strip-tease !
Celui qui a rapidement opté pour le nom de scène de Liberace commence à se forger une sacrée réputation de showman à l'adolescence, jouant notamment avec le Chicagho Symphony Orchestra et écumant à peu près tous les lieux où il peut poser son instrument : théâtres, hôtels haut de gamme, clubs de strip-tease... Au fil des ans, l'Américain, spécialisé dans la musique classique, dévoile une personnalité qui, elle, est tout sauf classique : exubérant, très démonstratif, Liberace est une vraie star, se créant un look et un univers ultra-kitsch, avec notamment, sa signature, la présence sur scène de candelabres.
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Il entre sur scène à bord d'une Limousine
La personnalité de Liberace est tellement unique que le succès ne tarde pas à frapper à la porte. A la fin des années 40, il a affiné son style. Il joue de la musique classique, mais n'hésite pas à s'acoquiner avec d'autres genres (jazz, rock,...). Ses concerts sont à sa gloire, shows dans lequels il n'hésite pas à parler de lui, à blaguer et s'adresser au public. Rien n'est trop grand pour ce "performer" dont les prestations, hautes en couleurs, sont chaque fois plus exubérantes, souvent à la limite du bon goût. Sans parler de ses choix vestimentaires très chargés (fourrures, foulards, bijoux...), on retiendra notamment ses remarquées entrées sur scène en Limousine. Liberace est LA star et c'est sans surprise qu'en plus de remplir les salles, il se produit en privé pour les plus grandes vedettes de l'époque, comme Clark Gable ou Shirley Temple.
L'entrée sur scène de Liberace... en Limousine :
Un show télé, le Madison Square Garden et des millions...
The King of Bling, ou Mister ShowmanShip, comme on le surnomme parfois, est au sommet de sa popularité dans les années 50 et 60. Il possède un show télé à son effigie, le Liberace Show, joue dans les plus grandes enceintes, tel le Madison Square Garden de New York, fait fureur avec des shows démesurés à Las Vegas... Il est un artiste de music-hall génial, mais cette folie et cette extravagance ne doivent pas cacher un sens aigu des affaires. Liberace n'a cure des jalousies et des moqueries : il gère sa "marque" avec une redoutable efficacité et s'impose sans mal comme l'un des artistes les plus fortunés de l'époque.
Liberace à l'oeuvre au piano en 1969 :
Le mystère Liberace
Si sur scène ou sur petit écran, Liberace est un grand extraverti et rayonne de mille feux, sa vie privée est bien plus mystérieuse. Les rumeurs sur son homosexualité sont nombreuses, mais l'Américain niera toujours être gay. Il niera d'ailleurs toute relation avec Scott Thorson, incarné par Matt Damon à l'écran, et dont le livre Behind The Candelabra a inspiré le film Ma vie avec Liberace. Artiste hors-norme et insaisissable, extravagant et fascinant, vénéré par nombre d'artistes parmi lesquels Elton John, Liberace meurt au début de l'année 1987 du sida, à l'âge de 67 ans.
Clément Cuyer
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La bande-annonce de "Ma vie avec Liberace" :
Ma vie avec Liberace
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