Quand Ryan Gosling se retrouve au centre d'une polémique politique... Dimanche, Le Parisien-Aujourd'hui en France affirmait que la Ministre de la Culture Aurélie Filippetti était intervenue auprès de la Commision de classification des films afin que celle-ci révise son jugement sur Only God Forgives. Il est vrai que, dans un premier temps, la commission avait proposé une interdiction aux moins de seize ans, avant de rendre un second avis moins sévère, limitant l'interdiction aux moins de douze ans. Qualifié de "radical et punk" par Thierry Frémaux lors de l'annonce de la sélection cannoise, le film est sorti en salles le 29 mai.
Invitée sur la chaîne France 5 le jour même, Ségolène Royal, ancienne candidate à l'élection présidentielle, mais aussi ancienne Ministre déléguée à la famille, s'en est aussitot émue. Reprochant à la ministre d'avoir "fait déclasser un film ultra violent (...) sous la pression des producteurs", elle a précisé : "On ne peut pas à la fois faire les bénéfices liés à des films familiaux et en même temps polluer les jeunes avec des scènes d'extrême violence. On n'a pas le droit de faire des choses pareilles !" Rappelons que dans les années 90, Ségolène Royal s'était illustrée dans le combat contre la violence des dessins animés japonais.
Mais de son côté, la Ministre de la Culture dément toute intervention. Selon des propos de son entourage rapportés par l'AFP, elle a simplement demandé "un second visionnage, comme le décret l'y autorise, à la suite du recours du distributeur du film qui contestait le premier avis d'une interdiction aux mineurs de moins de seize ans avec avertissement." Après ce nouveau visionnage du film de Nicolas Winding Refn, et un nouveau débat, la commission "a décidé de revenir sur son premier avis pour proposer une interdiction aux mineurs de moins de douze ans avec avertissement". Affaire à suivre ?
JD
Only God Forgives