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    Cannes 2013 : les films en Compétition

    La Sélection Officielle du 66ème Festival de Cannes, qui se tiendra du 15 au 26 mai prochain, vient de tomber. AlloCiné vous dit tout sur les 19 films en lice pour la Palme d'Or !

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    Films en compétition

    Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch (dernier ajout)

    On l’attendait et puis… rien du tout, et les vampires de Jim Jarmusch semblaient condamnés à rester loin du soleil cannois. Mais les voilà qui sortent finalement de l’ombre pour offrir à leur metteur en scène un sixième passage en compétition, huit ans après Broken Flowers. Il sera d’ailleurs de nouveau accompagné par Tilda Swinton, et cette dernière sera entourée par John Hurt, Tom Hiddleston et Mia Wasikowska, de retour pour la troisième année d’affilée. Un beau quatuor pour ce qui s’annonce comme le film le plus rock’n’roll de la compétition.

    Behind the candelabra de Steven Soderbergh

    Conçu comme un téléfilm pour la chaîne câblée HBO, Behind the Candelabra est un biopic sur la vie de l’extravagant pianiste Liberace mort du sida. Steven Soderbergh, Palme d’Or en 1989 grâce à son premier long-métrage Sexe, mensonges et vidéo présente (ironie du sort) ce Behind the Candelabra comme étant son dernier film. Ayant d'abord refusé qu'il soit sélectionné, le réalisateur a finalement cédé à Thierry Frémaux. Un joli coup pour le festival et surtout l’occasion de voir sur la Croisette Michael Douglas et Matt Damon dont les perruques choucroutées et les poses suggestives annoncent un bel hymne à la liberté.

    Borgman de Alex Van Warmerdam

    Première présence en compétition officielle pour le hollandais Alex Van Warmerdam, déjà venu sur la Croisette avec Le P'tit Tony présenté à Un Certain regard. Habitué à proposer un cinéma décalé et ironique, on le retrouve cette année avec le drame Borgman, l’histoire d’un outsider qui va perturber la vie d’une famille bourgeoise.

    Grigris de Mahamat Saleh Haroun

    Seul représentant du continent africain en compétition officielle, le Tchadien Mahamat Saleh Haroun, exilé en France à l’âge de 17ans a déjà eu les honneurs de la sélection en 2010 avec Un Homme qui crie, prix du scénario. Il avait alors déclaré « Je viens d'un pays où il n'existe pas grand-chose. Dans ce contexte désertique, j'ai appris une chose : il faut faire les films comme les petits plats mijotés qu'on propose aux gens qu'on aime. » Cette année, il fait le portrait de Grigris, un jeune danseur dont le rêve se brise lorsqu’il est forcé de travailler pour des trafiquants d’essence.

    Heli d’Amat Escalante

    A 34 ans, le mexicain Amat Escalante est le benjamin de la compétition. Il concourt pour la première fois pour la Palme d’Or avec cette plongée dans le monde des narcotrafiquants. Auparavant, on avait remarqué ce cinéaste précoce du côté d’Un certain Regard où il a présenté deux films : Sangre en 2005 et Los Bastardos en 2008. Il est le seul représentant, parmi les réalisateurs, de l'Amérique latine.

    Inside Llewyn Davis de Joel et Ethan Coen

    Six ans après No Country for Old Men, les très (très) habitués de la Croisette, Ethan et Joel Coen sont de retour, aux commandes d’un biopic musical centré sur le parcours d’une figure emblématiques de la folk, le musicien Dave von Ronk. Au casting : Oscar Isaac, Carey Mulligan ou encore Justin Timberlake. Rappelons qu’outre de multiples nominations, le duo de cinéaste a remporté le Prix de la Mise en scène pour Barton Fink (également Palme d'Or !) en 1991, pour Fargo en 1996 et pour The Barber : l'homme qui n'était pas là en 2001.

    Jeune & jolie de François Ozon

    Le portrait d'une jeune fille de 17 ans en 4 saisons et 4 chansons... Jeune & jolie de François Ozon pourrait bien être (entre autres !) le film « vent de fraîcheur » de la Croisette. Le cinéaste français (présent il y a sept ans dans la section Un certain regard avec Le temps qui reste) est de retour en compétition dix ans après Swimming Pool, avec ce drame porté par Marine Vacth, Géraldine Pailhas et Charlotte Rampling

    Jimmy P d’Arnaud Desplechin

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une amitié naît entre un psychanalyste anthropologue et l’Indien tourmenté dont il étudie le cas. Porté par Benicio Del Toro et le français Mathieu Amalric, Jimmy P marque le retour de Desplechin sur la croisette quatre ans après Un conte de Noël. En lice également pour La Sentinelle en 1992, Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) en 1996 et Esther Kahn en 2000, le cinéaste français n’a jamais obtenu la Palme d’or.

    La Grande bellezza (The Great Beauty) de Paolo Sorrentino

    Familier de la Croisette, Paolo Sorrentino y revient pour la cinquième fois en compétition après un prix du jury pour Il Divo (2008) et un prix du jury œcuménique pour This Must Be the Place (2011). Avec La Grande bellezza, il retrouve l’Italie et son acteur fétiche Toni Servillo, dans la peau d’un sexagénaire, écrivain et journaliste respecté mais lassé de sa vie mondaine, et dont le cynisme ne pourra être bousculé que par le souvenir de son premier amour …

    La Vénus à la fourrure de Roman Polanski

    Parmi les six films de réalisateurs français en compétition cette année, La Vénus à la fourrure est sans aucun doute le plus … polonais. Ce film repose sur le face-à-face trouble entre un dramaturge (Mathieu Amalric) à la recherche d'une comédienne pour son prochain spectacle et une prétendante (Emmanuelle Seigner) qui se présente à lui au dernier moment. A noter que le metteur en scène, auréolé de la Palme d’or pour Le Pianiste en 2002, avait été le Président du jury de 1991 connu pour avoir multirécompensé le Barton Fink des Frères Coen, avec qui il se dispute aujourd’hui la prestigieuse récompense.

    La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche

    Préalablement intitulé Le bleu est une couleur chaude, le dernier long métrage de Abdellatif Kechiche suit  la vie d’Adèle, une jeune fille amoureuse d’une autre fille, qui va tenter de s’accomplir dans un monde moralisateur et absurde. Aux commandes de ce drame adolescent dont la durée est pour le moment annoncée à 3H07, le metteur en scène doublement césarisé fera ses débuts dans la compétition cannoise accompagnée de la toujours très en vogue Léa Seydoux.

    Le Passé d'Asghar Farhadi

    L’auteur du succès surprise Une Séparation (Oscar et César du Meilleur Film étranger en 2012) débarque à Cannes en compétition avec un film en langue française ! Thriller psychologique, Le Passé suit le destin d’Ahmad, venu de Téhéran à Paris à la demande de son épouse, afin d’officialiser leur divorce. Le réalisateur iranien sera accompagné des Français Tahar Rahim et Bérénice Bejo, habitués de la Croisette entre autres après Un prophète et The Artist.

    Like father, Like son de Hirokazu Koreeda

    On part au Japon avec un autre habitué de la Croisette: Hirokazu Koreeda, présent pour la quatrième fois. En compétition officielle, il avait déjà présenté en 2004 Nobody knows, chronique d’enfance qui valut à son jeune acteur le prix d’interprétation. Influencé par le documentaire, où il a fait ses débuts, il continue d’insuffler du réalisme à ses touchantes histoires de famille. Like father, Like son ne devrait pas déroger à la règle puisqu’on y suit un père qui découvre que son fils n’est pas le sien.

    Michael Kohlhaas d’Arnaud des Pallieres

    Prix d’interprétation l’année dernière pour La Chasse, le roi Mads Mikkelsen est de retour dans la peau de Michael Kohlhaas. Le Danois, ancien acteur fétiche de Nicolas Winding Refn (qu'il affronte en compétition avec le nouveau chouchou Ryan Gosling), incarne un prospère marchand de chevaux qui va se venger fanatiquement d’une injustice, au point de mener une révolte. Une plongée au cœur du XVIème siècle où l’on retrouve Bruno Ganz et Sergi López. Un beau casting international pour ce film d’époque, adapté d'une nouvelle d'Heinrich Von Kleist (La Marquise d'O...) et réalisé par le Français Arnaud des Pallieres, dont c'est la première sélection.

    Nebraska d’Alexander Payne

    C'était moins une pour Alexander Payne dont le film a été sélectionné à la dernière minute. Membre du jury l’an passé, l’Américain est cette fois-ci du côté des jugés avec ce drame où un père alcoolique remporte le pactole au loto et tente de convraincre les siens qui croient à un énième mensonge. Une nouvelle histoire de famille après le très réussi The Descendants. C’est sa deuxième participation en compétition officielle après Monsieur Schmidt en 2002. Niveau casting, on attend le septuagénaire Bruce Dern, habitué d’Hitchcock et mari de Mia Farrow dans Gatsby le magnifique, dont le remake par Baz Luhrmann ouvrira la quinzaine.

    Only God Forgives de Nicolas Winding Refn

    Le réalisateur Nicolas Winding Refn et son acteur fétiche Ryan Gosling sont de retour dans la compétition ! Déjà auréolé du prix de la Mise en scène avec le thriller d’action Drive en 2011, le cinéaste danois revient deux ans plus tard aux commandes d’un thriller dramatique dont l’action suit le dirigeant d’un club de boxe thaïlandais et trafiquant de drogue, décidé à venger la mort de son frère sauvagement assassiné. Un film « radical et punk » selon le délégué général du Festival, Thierry Frémaux.

    A Touch of Sin de Jia Zhangke

    Seul chinois en compétition, Jia Zhangke est un jeune réalisateur issu d’une génération qui s’intéresse au réalisme et à la vie quotidienne. Lion d’Or à Venise en 2006 avec Still life, il débarque sur la croisette avec A touch of sin (beau titre!), dont on sait très peu de choses si ce n’est qu’il pourrait reposer sur le principe du film à tiroirs plutôt que sur celui d’une narration linéaire. Décrit par Thierry Frémaux comme « un grand faiseur d'images », on peut compter sur lui pour dépeindre une Chine loin des clichés.

    The Immigrant de James Gray

    On l’attendait, il sera bien là ! Après Two Lovers, sélectionné en 2008, le New Yorkais est de retour avec son acteur fétiche Joaquin Phoenix et les nouveaux venus dans son univers Marion Cotillard et Jeremy Renner, pour ce drame situé dans les années 20 où une jeune immigrée polonaise tout juste débarquée dans la Grosse Pomme se livre à la prostitution. Gray déclare l’avoir conçu comme « un opéra de Puccini qui n’aurait jamais été monté ». A noter que le réalisateur a également co-signé le scénario de Blood Ties de Guillaume Canet, présenté hors-compétition.

    Un Château en Italie de Valeria Bruni Tedeschi

    On attendait Catherine Breillat ou Pascale Ferran, mais la seule femme de la compétition s'appelle Valeria Bruni Tedeschi. La franco-italienne signe son troisième film avec Un Château en Italie où elle donne la réplique à son (toujours ?) compagnon à la ville Louis Garrel et Xavier Beauvois. Décrit comme un drame familial au cœur d’une bourgeoisie italienne, le film marque sa deuxième participation à Cannes, où elle avait déjà présenté Actrices.

    Wara no tate (Shield of Straw) de Takashi Miike

    Le prolifique réalisateur d’Audition et Crows Zero est de retour sur la Croisette, deux après Hara-Kiri : mort d'un samourai et sa 3D qui avait semé la controverse. Peignant la violence du monde et s’intéressant en particulier aux univers mafieux, le Japonais ne devrait pas s’éloigner de ses habitudes avec ce thriller policier aux nombreuses courses-poursuites.

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