Crave de Charles de Lauzirika avec Josh Lawson, Emma Lung, Ron Perlman,...
Compétition
A savoir
Réalisateur de plusieurs making-of (celui de Blade Runner notamment), de pubs et de clips, Charles de Lauzirika signe ici son premier long métrage. Présenté au Fantasia de Sundance en juillet, puis à Stitges, Crave débarque donc au PIFFF avec Aiden, son personnage principal qui n'aurait rien à envier à celui de Taxi Driver, dans sa façon de sombrer dans la paranoïa.
Le PIFFF-omètre
Au même titre qu'In Their Skin, présenté la veille, Crave n'a rien de fantastique ou d'horrifique, malgré deux ou trois brèves incartades gores sur le chemin de croix d'Aiden. Visiblement mal dans sa peau et rongé par la violence qui l'entoure, ce photographe de scènes de crimes sombre lentement dans la paranoïa, de la même façon que le Travis Bickle de Taxi Driver. Une référence évidente et avouée, qui se même fait un peu trop appuyée en milieu de parcours, mais n'entache pas trop la qualité globale de l'ensemble. S'il y est question d'auto-justice, Charles de Lauzirika ne sombre pas non plus dans le propos nauséeux pour autant, et tourne même les fantasmes de son anti-héros en dérision, jouant même, par moments, avec nos attentes, pour mieux retarder l'échéance, et nous offre une belle fin ouverte. Doté d'une direction artistique irréprochable et d'un casting solide dans lequel on croise Ron Perlman et Edward Furlong (en drogué, ça ne s'invente pas), Crave mêle thriller, drame et romance (!), et le cocktail passe très bien. Le public confirmera.
La bande-annonce
