Cinéaste habitué des festivités cannoises, le cinéaste mexicain Carlos Reygadas se présente une troisième fois en Compétition après Batalla en el cielo en 2005 et Lumière silencieuse en 2007. Avec son nouvel opus, intitulé Post Tenebras Lux, il poursuit le chemin d'un cinéma difficile, aux accents mystiques, en mettant ici un coup de projecteur sur la violence du quotidien mexicain. Reygadas, en s'intéressant au destin d'une famille moyenne, ne joue pas la carte de la connivence avec le spectateur : visuellement splendide, le film est en revanche difficile à saisir au niveau de sa narration, et la radicalité du cinéaste sur certaines scènes n'a pas manqué de susciter des sifflets nourris en fin de projection presse. Reste que ce très sombre Post Tenebras Lux (on y voit plus les télèbres que la lumière) porte la marque d'un cinéaste intransigeant, ne cédant jamais à d'autres modes que les siennes. De quoi séduire le non moins exigeant Nanni Moretti ?
Clément Cuyer
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Post Tenebras Lux