Découvrez ci-dessous la liste des 20 longs métrages de la section Un Certain Regard du Festival de Cannes 2012. Avec notamment les opus du duo Benoît Delépine/Gustave Kervern, de Xavier Dolan, et du fils de David Cronenberg.
Le cinéma indien s'invite sur la Croisette avec Miss Lovely. Mais attention, on est loin du style bollywoodien. Le pitch est très cinématographique, puisqu'il s'intéressera à la relation tumultueuse de deux frères producteurs de films d'horreur dans les années 80.
La Playa de Juan Andrés Arango
La Playa est un premier film, originaire de Colombie, signé Juan Andrés Arango. Le film raconte l’histoire d’Afro-colombiens, aspirant à une vie meilleure. Dans ce but, ils ont pour projet de venir à Bogota pour faire des petits boulots.
Les Chevaux de Dieu de Nabil Ayouch
Quatre ans après Whatever Lola Wants et quelques semaines après la sortie du documentaire My Land, le réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch est sélectionné à Cannes avec une oeuvre difficile. Dans Les Chevaux de Dieu, le cinéaste (l'une des deux présences africaines de la section avec le Sénégalais Moussa Toure) racontera le destin d'enfants devenant terroristes.
Trois Mondes de Catherine Corsini
Catherine Corsini viendra accompagnée d’un beau casting pour présenter Trois Mondes : Clotilde Hesme, Raphaël Personnaz et Arta Dobroshi, révélation du Silence de Lorna. Ils interprètent trois personnages qui n’auraient jamais dû se croiser, venus de trois mondes différents, mais un accident va provoquer leur rencontre… Co-écrit avec Benoît Graffin (La fille de Monaco, De vrais mensonges) et Lise Macheboeuf (Barrage), Trois Mondes se présente comme un "drame contemporain sur la culpabilité, la justice, le pardon et la rédemption". Catherine Corsini a déjà été en compétition officielle en 2001, avec La Répétition. Elle avait également été retenue pour son deuxième long, Les Amoureux, en 1994, dans la section aujourd’hui disparue Cinémas en France.
Antiviral de Brandon Cronenberg
Alors que David Cronenberg présentera son Cosmopolis en Compétition et en grand habitué de la Croisette, son fils Brandon devouvrira l'effervescence cannoise avec sa première réalisation. Avec Antiviral, il marche clairement sur les traces de son illustre papa en explorant les mêmes thématiques, puisque le film raconte l'histoire d'un jeune homme travaillant dans une clinique, qui inocule à ses patients les pathologies... de leurs idoles. Au casting, Caleb Landry Jones (X-Men: Le Commencement) et Malcolm McDowell, éternel heros d'Orange mécanique.
7 Jours à La Havane de Benicio Del Toro, Pablo Trapero, Julio Medem, Elia Suleiman, Juan Carlos Tabio, Gaspar Noé and Laurent Cantet
7 jours à la Havane est un film à sketch, composé de sept courts métrages sur un même lieu, reprenant le même principe que Paris, je t'aime et New York, I Love You. Sept grands cinéastes se sont prêtés au jeu pour réaliser un "portrait contemporain" de La Havane. Laurent Cantet notamment, qui revient donc quatre ans après Entre les Murs, s'intéresse dans son court à l'offrande faite par une famille à la religion Yoruba. On trouvera également la signature de Gaspar Noé. Les autres réalisateurs sont Benicio Del Toro, Juan Carlos Tabio, Julio Medem, Elia Suleiman et Pablo Trapero. L'ensemble est coordonné par l'écrivain cubain Leonardo Padura. On notera qu’une avant première du film a déjà eu lieu au Festival International de Cinéma latino-américain de La Havane en décembre dernier.
Le Grand soir de Benoît Delépine et Gustave Kervern
Six ans après "Avida", présenté hors compétition au 59e Festival de Cannes, le duo Kervern-Delépine est de retour sur la Croisette avec le déjanté Grand soir. L’histoire de deux frères, l’un punk à chien, l’autre récemment licencié, qui se retrouvent pour faire leur «révolution»… Le casting promet : Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel, Brigitte Fontaine et Bouli Lanners ! Un premier extrait du film est disponible sur Allociné (http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18612652.html) : on y voit un Benoît Poelvoorde remonté à bloc, méconnaissable avec sa crête iroquoise ! Sortie le 6 juin 2012.
Laurence Anyways de Xavier Dolan
En 2009, son coup d’essai, J'ai tué ma mère, réalisé à 20 ans, secoue la Quinzaine des Réalisateurs. Un an plus tard, son film pop Les Amours Imaginaires fait un tabac à Un Certain Regard. Espéré en compétition, son troisième film sera finalement projeté dans la même section avec une œuvre ambitieuse au sujet casse-gueule, puisque Melvil Poupaud devient une femme au cours du film.
Aimer à perdre la raison de Joachim Lafosse
Après une participation à l’atelier du Festival de Cannes pour son projet Révolte intime et une sélection à la Quinzaine des réalisateurs pour son drame Elève libre, le prometteur Joachim Lafosse est de retour à Cannes, cette fois en Sélection officielle. Aimer à perdre la raison s’inspire du quintuple infanticide à l’arme blanche perpétré à Nivelles en février 2007 par Geneviève Lhermitte, une mère dépressive. Un fait divers qui a bouleversé la Belgique et qui promet d’émouvoir la Croisette, déjà sensible à l’univers singulier de son metteur en scène et de ses acteurs principaux : Emilie Dequenne, prix d’interprétation pour Rosetta en 1999, et Tahar Rahim et Niels Arestrup, acteurs principaux du Grand prix de 2009, Un prophète.
Después de Lucia de Michel Franco
Deuxième long métrage et deuxième passage à Cannes pour le réalisateur Michel Franco. Après Daniel & Ana, présenté dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs 2009, c’est au tour de Después de Lucia d’être sélectionné, en Compétition officielle cette fois-ci, parmi les 17 films de la section Un Certain Regard. Bouleversé par la mort de sa mère, un adolescent peine à communiquer avec son père : plus que jamais intéressé par la complexité des relations humaines en général et familiales en particulier, Michel Franco remuera la Croisette avec ce drame porté par une équipe essentiellement mexicaine.
Lou Ye revient à Cannes avec Mystery, son premier film tourné en Chine depuis l’interdiction dont il avait fait l’objet il y a cinq ans, après Une jeunesse chinoise. C’est la troisième sélection du réalisateur en compétition officielle (Une jeunesse chinoise avait été retenu en 2006, et Nuits d'ivresse printanière en 2009). Mystery raconte l’histoire d’un homme marié qui mène une double vie et qui va être mis en cause dans le meurtre de la jeune fille avec qui il venait de rentrer dans un hôtel…
C’est aussi un certain regard kazakh qui s’invite sur la Croisette cette année puisque les festivaliers pourront découvrir le dernier film de Darezhan Omirbayev, intitulé Student et dont rien n'a filtré concernant le synopsis. Le cinéaste n’en est pas à son coup d’essai cannois : mathématicien de formation, ce grand admirateur de Robert Bresson réalise en 1998 Tueur à gages. Présenté au Festival de Cannes, le film remporte le prix Un Certain Regard-Fondation Gan, tandis que La Route concourt en Sélection officielle en 2001 dans la section…Un Certain Regard !
Après l’Egypte, le Sénégal. Deuxième présence africaine de la section Un certain Regard, La Pirogue de Moussa Toure met en scène l’odyssée d’un groupe de Sénégalais et de Guinéens à travers le regard d’un capitaine de pirogue chargé de les transporter jusqu’aux îles Canaries. Un drame sur le quotidien de l’immigration mis en scène par un cinéaste engagé qui, après avoir débuté en tant qu’électricien sur les plateaux de François Truffaut (L'Histoire d'Adèle H) et de Bertrand Tavernier (Coup de torchon), fait avec ce troisième long métrage ses premiers pas sur la Croisette.
Elefante Blanco de Pablo Trapero
Pablo Trapero est un habitué de la Croisette : quatrième sélection en 10 ans ! L'Argentin avait déjà été sélectionné à deux reprises dans la section Un certain Regard (El bonaerense en 2002 et Carancho en 2010) et une fois en Compétition officielle, avec Leonera en 2008. Dans Elefante blanco, un film sur la foi dont l'action se situe dans le plus grand bidonville de Buenos Aires, il retrouve l’une des icones du cinéma argentin, Ricardo Darin (déjà présent dans Carancho), fait appel au très en vue Jérémie Renier (premier rôle en espagnol pour l’acteur belge) et dirige une nouvelle fois sa compagne Martina Gusman. A noter que Trapero sera doublement représenté dans la section Un Certain Regard cette année, puisque le cinéaste a signé l'un des segments du film à sketches Sept jours à la Havane.
Confession d'un enfant du siècle de Sylvie Verheyde
Rencontre étonnante en perspective. Le déjanté et imprévisible musicien Pete Doherty (qui fait pour l'occasion ses débuts à l'écran) et la frenchie Charlotte Gainsbourg se donnent la réplique dans cette adaptation de l'oeuvre-clé du Romantisme signée Alfred de Musset, inspirée entre autres de la relation passionnelle entre ce dernier et George Sand. Pour Charlotte Gainsbourg, l'histoire d'amour avec Cannes (Prix d'interprétation en 2009 avec Antichrist) continue, cette fois devant la caméra de Sylvie Verheyde (Stella).
11.25 The Day he chose his own fate de Koji Wakamatsu
Dans 11.25 The Day he chose his own fate, l’enfant terrible du cinéma japonais Koji Wakamatsu revient sur les derniers mois de Yukio Mishima. L’écrivain très controversé, qui s’est suicidé en novembre 1970 après un coup d’état manqué, avait déjà fait l’objet d’un film réalisé par Paul Schrader et intitulé Mishima. L’Américain avait privilégié une approche poétique tandis que Wakamatsu, fasciné par les rapports étatiques, se concentre davantage sur les penchants politiques de son héros.
Beasts of the southern wild de Benh Zeitlin
Un enfant retiré du monde, qui vit avec son père, s'invente des histoires. Grand Prix du Jury au dernier Festival de Sundance, ce long métrage fantastique indépendant traverse l'Atlantique pour une présentation cannoise. La prestation de la très jeune (six ans) Quvenzhané Wallis est annoncée comme exceptionnelle.
C’est sur le tournage de son court-métrage "Killer" en 2009 qu’Adam Leon découvre l’univers des graffeurs qui est au centre de « Gimme the Loot », son premier long métrage. Le film a déjà été présenté dans plusieurs festivals et a gagné un prix au South by Southwest Festival.
Enfants de Sarajevo de Aida Begic
Si vous cherchez la femme (réalisatrice), c'est du côté d'Un Certain Regard qu'il faut se tourner... Parmi celles-ci figure Aida Begic, 36 ans, lauréate du Grand Prix de la Semaine de la Critique en 2008 pour son premier long métrage. Après avoir signé un court métrage dans le cadre d'un projet autour d'Istanbul, est retournée dans sa ville natale, Sarajevo, pour ce deuxième long métrage centré sur le parcours d'un frère et une soeur orphelins dans une ville en reconstruction.
Renoir de Gilles Bourdos (film de clôture)
Belle idée de baisser le rideau de la section Un certain Regard en donnant un coup de chapeau au "patron" Jean Renoir. Réalisateur de Disparus et d'Inquiétudes, Gilles Bourdos s'intéresse ici plus particulièrement à la relation du jeune Jean avec son père Auguste, notamment à travers le personnage d'Andrée, modèle du peintre dont le cinéaste en herbe tombe amoureux. On a hâte de découvrir le face-à-face entre deux champions, chacun dans sa génération : l'immense Michel Bouquet et le prometteur Vincent Rottiers. Au casting figurent également Christa Théret, mais aussi Thomas Doret, le héros du Gamin au vélo, une des révélations du Festival de Cannes 2011.
Le Grand soirLa PlayaLaurence Anyways11.25 The Day he chose his own fate