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Si, l'an dernier, les auteurs européens chéris du festival étaient particulièrement nombreux (Moretti, Von Trier, Almodóvar,Kaurismäki, Dardenne...), on devrait en retrouver d'autres cette année. L'Anglais Ken Loach a ainsi tourné en Ecosse The Angel's share, tandis que l'Autrichien Michael Haneke a réalisé à Paris un Amour qui devrait destabiliser la Croisette (avec Isabelle Huppert, Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant) et il faut aussi compter avec son compatriote Ulrich Seidl (Paradise).
A surveiller également : le Suédois Roy Andersson (A Pigeon Sat on a Branch Reflecting on Existence, un projet qu'il porte depuis plusieurs années), le Belge Joachim Lafosse (Aimer à perdre la raison, avec Tahar Rahim et Emilie Dequenne), le Britannique Jonathan Glazer (Under the skin, film de SF avec Scarlett Johansson), l'Allemande Margarethe Von Trotta (La banalité du mal, sur Hannah Arendt), les Italiens Matteo Garrone (l'auteur de "Gomorra", forcément attendu avec son Big House, sur l'univers des médias), Bernardo Bertolucci (Moi et toi) et Marco Tullio Giordana (Piazza Fontana), l'Espagnol Albert Serra (Historia de la meva mort), le Russe Sergeï Loznitsa (In the fog), sans oublier le Roumain Cristian Mungiu, Palme d'or 2007 pour "4 mois, 3 semaines et deux jours" (Beyond the Hills). A 103 ans, le Portugais Manoel de Oliveira, avec son casting vermeil-merveilleux Jeanne Moreau-Claudia Cardinale-Michael Lonsdale), fait bien sûr partie des prétendants naturels (Gebo et l'ombre).
Amour (sur le tournage)
Deux Iraniens expatriés sont également attendus cette année : Abbas Kiarostami, un des réalisateurs favoris du Président du jury Nanni Moretti (Like someone in love, tourné au Japon) et Bahman Ghobadi (Rhinos season, film sur la Révoution Iranienne, mais tourné en Turquie, avec Monica Bellucci). Pour le Québécois Xavier Dolan, découvert à la Quinzaine (J'ai tué ma mère) et confirmé à Un Certain Regard (Les Amours imaginaires), l'heure de la compétition semble venue : Laurence Anyways, audacieuse histoire d'un couple qui tente de rester uni après le changement de sexe du garçon (Melvil Poupaud), pourrait bien-être le film qui divisera la Croisette. Chez les cinéastes coréens, les débuts américains de l'auteur de "Old boy" Park Chan-wook (Stoker) sont forcément guettés, tout comme la rencontre Hong Sangsoo-Isabelle Huppert (In another country). Et encore : l'Argentin Pablo Trapero (Elefante blanco avec Jérémie Rénier), le Mexicain Carlos Reygadas (Post Tenebras Lux), les Japonais Koji Wakamatsu (un fim autour de Mishima) et Kitano (Anata-e), ainsi que l'Egyptien Yousry Nasrallah, qui revient sur le printemps egyptien (Après la bataille).
Like someone in love
Pour finir, la plus grande incertitude règne sur l'état d'avancement de The Grandmasters, tourné il y a quelques mois par Wong Kar wai, mais qui ne serait finalement pas prêt à temps -cependant on se souvient qu'il avait terminé 2046 quelques heures seulement avant la projection du film sur la Croisette ! A l'inverse, le film de l'épouse de Raoul Ruiz (Les Lignes de Wellington, qui réunit à peu près tous les acteurs fétiches du Chilien) vient seulement d'être tourné, mais le producteur Paulo Branco, qui s'y connait en paris fous, compte bien être prêt pour le mois de mai.
Parmi les tous les titres que nous avons cités, lesquels seront finalement au rendez-vous ? Fin du suspense le 19 avril, avec l'annonce de la Sélection Officielle. D'ici là, à vous de nous dire dans les commentaires quels sont les films que vous espérez pour Cannes...
Julien Dokhan
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