Depuis quelques années le conte de fées revient en force, et l’on ne compte plus les Blanche-Neige, Hansel et Gretel ou autres Chaperon Rouge qui ont ou vont faire l’objet d’une « mise à jour » de la part des studios. Depuis quelques années aussi et l'adaptation du jeu vidéo Silent Hill, Christophe Gans ne revenait pas, malgré l’annonce de plusieurs projets (dont Fantômas) ensuite abandonnés ou ajournés.
La vogue de l’un pourrait donc se révéler propice au grand retour de l’autre, puisque le réalisateur devrait piloter une nouvelle adaptation de La Belle et la Bête, produite par Eskwad et Pathé, retrouvant au passage Vincent Cassel, qu’il avait déjà dirigé sur Le Pacte des loups, et réservant le rôle de la Belle à Léa Seydoux, toujours hyperactive.
"Je décrirais ce film comme une nouvelle vision de cette célèbre histoire d'amour mais aussi comme la première vraie adaptation du texte original", déclare le cinéaste à Variety. "Il faut savoir que Jean Cocteau [cf. le chef-d'oeuvre de ce dernier] avait adapté un court texte qui était avant tout destiné à l'éducation française des enfants anglais du XVIIIème siècle. Du coup, je me suis tourné vers le conte écrit vingt ans auparavant par Madame de Villeneuve. Il est beaucoup plus long et a le mérite de s adresser tout autant aux enfants qu'à un public mature en creusant plus profondément dans le sens caché de l'histoire. En cela, le texte original est infiniment plus 'moderne'."
Avec un tournage qui doit démarrer dès le 8 octobre prochain et un budget très costaud de 33 millions d'euros, les ambitions de Christophe Gans ne sont pas minces :
"Mon rêve secret est que, visuellement, La Belle et la Bête ne ressemble à aucun autre film féérique. Mais si je dois admettre une affiliation, elle sera d'ordre poétique... Avant même de commencer à écrire une ligne du script, ma co-scénariste Sandra Vohan et moi nous sommes posés une question toute simple : quelles sont les oeuvres qui selon nous incarnent avec le plus de force la notion de féérie aujourd'hui ? La réponse n'a pas pris deux secondes : les dessins animés d'Hayao Miyazaki !! Parce qu'ils sont bâtis sur un système de valeurs humaines, écologiques, civilisationnelles, les oeuvres du maître japonais ont su transcender les barrières culturelles et représenter pour le public international la quintessence du sentiment féérique. Très humblement, nous avons écrit La Belle et la Bête à l'ombre de ce géant !!" [Source: Variety]
Bref, vivement. Reste quand même à caser Mark Dacascos au casting.
A.G.
