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De quoi ça parle ?
Martha se réfugie chez sa sœur et son beau-frère après avoir fui une secte. Entre souvenirs de sa vie dans cette inquiétante communauté de désaxés, peur d'être traquée par son ancien gourou et inadaptation fondamentale à la vie "normale", la jeune fille vient bouleverser l'existence du couple.
Le réalisateur
Auteur d'un court-métrage (Mary Last Seen, présenté à Cannes l'an passé) qui mettait en scène l'un des personnages secondaires (déjà incarné par Brady Corbet) de ce premier long, Sean Durkin a reçu le Prix de la mise en scène au dernier festival de Sundance. De l'indé US pur sucre.
Que retenir ?
Une mise en scène épurée, minimaliste, un récit qui évite la surenchère pour offrir un émouvant (et glaçant) portrait de jeune femme égarée ainsi qu'une vision résolument réaliste du phénomène sectaire. Tension, silence, violence, paranoïa (est-elle réellement traquée ?)… Le film fonctionne sur l’alternance entre univers communautaire et refuge familial, pour mieux donner corps à l'idée que le présent de cette jeune fille à l'identité flottante (signifiée par ses prénoms successifs), qui ne s’intègre vraiment nulle part, est toujours arrimé à son passé immédiat. Des acteurs qui traversent cette confrontation entre deux espaces-temps, où se mêle inextricablement réel et hantises, outre le magnétique John Hawkes (vu récemment dans Winter's Bone, autre film estampillé Sundance qui avait révélé Jennifer Lawrence), on retient surtout l'excellente Elizabeth Olsen, sœur cadette des fameuses jumelles, qui a autant à voir avec ces dernières que Robert Redford avec Paris Hilton. A suivre de (très) près.
LA scène
Le "nettoyage" de la fille aux quatre prénoms. Soit la méthode du gourou John Hawkes pour intégrer ses nouvelles adeptes féminines au sein de la communauté...
En bref...
Martha Marcy May Marlene – Sortie le 16 novembre 2011
Sélection officielle – Un Certain Regard (voir la sélection complète)
Réalisé par Sean Durkin – Avec Elizabeth Olsen, John Hawkes, Sarah Paulson…
Tout sur le film
La bande-annonce
Alexis Geng
