Le groupe Warner s'apprête à lâcher une bombe atomique aux Etats-Unis. Souhaitant reprendre en main le marché de la VOD, Warner envisage de proposer très prochainement un service de VOD Premium, dont le fer de lance serait les films tout juste sortis en salle. Objectif : ramener la fenêtre d'exploitation des films en salle de 90 à 60 jours. En outre, ce service Premium serait proposé avant même les sorties DVD et Blu-ray des films. Un avantage qui a un revers de médaille, et de taille. Les clients devront en effet payer au prix fort leur location : entre 25 et 30 $ pour les nouveautés, soit plus cher que le prix moyen d'un DVD aux USA. Certains analystes estiment même que dans certains cas, la facture pourrait grimper jusqu'à 60 $ !
Les Majors voient dans ce système un moyen très lucratif de capitaliser et maximiser les profits autour des sorties de leurs films, car elles estiment que 90% de leurs recettes au Box-Office sont générées dans les 4 semaines suivant la sortie des films dans les multiplex. L'initiative de Warner a en tout cas provoqué la colère des sociétés spécialisées sur le marché locatif, en particulier les deux poids lourds du secteur : Netflix et Redbox, qui accusent la Major de vouloir torpiller le marché en siphonnant sa clientèle. Le groupe Warner espère diriger les consommateurs vers sa propre plateforme de VOD Premium dans un premier temps, puis profiter davantage des ventes de DVD et de Blu-ray. Les sociétés spécialisées dans la location passant en dernier...Une telle initiative a-t-elle une chance de franchir l'Atlantique et arriver jusque chez nous ? Pas impossible, même si cela reste peu probable dans l'immédiat; notamment en raison de notre chronologie des médias, moins souple que son homologue américaine.
OP avec Variety