Venise 2010 : on a vu "I'm Still Here" sur Joaquin Phoenix

Entouré d'une aura de mystère depuis qu'il a été annoncé, le documentaire sur la "retraite" de Joaquin Phoenix réalisé par son beau-frère Casey Affleck, était projeté aujourd'hui à la Mostra.

Quel film ?

I'm Still Here - The Lost Year of Joaquin Phoenix de Casey Affleck. En octobre 2008, Joaquin Phoenix annonçait vouloir mettre un terme à sa carrière d'acteur. Quelques semaines plus tard, on le retrouvait en chanteur de rap approximatif doté d'une barbe improbable, se ridiculisant sur les plateaux de télévision. Ce n'était que le début de son "suicide artistique"… Son beau-frère, Casey Affleck, en a tiré ce documentaire.

Avec qui ?

Joaquin Phoenix. L'ex-acteur est l'élément central du documentaire. On aperçoit également ses assistants et Puff Daddy (censé produire son album de rap).

Bande-annonce :

Que retenir ?

I'm Still Here : farce sophistiquée ou véritable documentaire sur le désarroi artistique d'un acteur ? A vous de voir. Le documentaire ne répond pas à cette question.

Nul doute pourtant que certains passages ont été mis en scène ( spoiler: notamment une scène où Joaquin Phoenix se fait déféquer sur le visage). Interrogé par nos soins à ce sujet, Affleck explique seulement que dans ce genre d'exercice cinématographique, la limite entre la mise en scène et la vérité est très floue. On en saura donc pas plus aujourd'hui (ni dans les semaines à venir sans doute). Reste toutefois une oeuvre étonnante, unique, touchante, parfois choquante sur un acteur et sa descente aux enfers. Car, admettons qu'il ait joué un rôle pendant ces deux dernières années, son mal-être semble toutefois réel. Et s'il a décidé de mettre un terme à sa carrière d'acteur, ce documentaire le place tout de même au centre de l'actualité cinéma aujourd'hui. Bien joué Joaquin. Une interrogation demeure toutefois. Qu'adviendra-t-il de lui dans les mois à venir, une fois le documentaire sorti sur les écrans ?

On ne s'inquiète pas... Phoenix renaîtra sans doute de ses cendres.

Eric Kervern

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