Depuis sa fable écologique Avatar, James Cameron n'en finit pas de jouer les robins des bois aux quatres coins du globe. Après avoir été sollicité par des tribus indiennes opposées à la construction d'un barrage en Amazonie (VOIR NOTRE ARTICLE), le réalisateur s'apprête désormais à rejoindre jeudi à Washington un Think Tank, ou groupe d'experts, chargé de plancher en urgence sur une solution pour mettre un terme à la marée noire dans le Golfe du Mexique.
Depuis le 22 avril, suite à l'explosion d'une plateforme pétrolière au large des côtes de la Louisiane, quelques 150 millions de tonnes de pétrole se sont échappés depuis son gisement, situé à 1500 m sous la mer. Jusqu'ici, BP, la société en charge de l'exploitation de la plateforme, tente sans succès d'enrayer la fuite, qui a déjà atteint le littoral protégé de la Louisiane.
Une implication du cinéaste qui pourrait de prime abord paraître incongrue. A ceci près qu'il possède une très grande expérience des grandes profondeurs, pour y avoir plongé à de très nombreuses reprises. Dès 1989, il avait collaboré avec le scientifique canadien Phil Nuytten, qui avait construit le submersible utilisé dans le film Abyss. Le cinéaste s'est également aventuré à 4500 m sous le niveau de la mer pour y tourner à l'aide de caméras ultra sensibles Les Fantômes du Titanic, sans oublier son expédition pour filmer le cuirassé allemand Bismarck dans Expedition : Bismarck, gisant à 4700 m de fond à 650 km au large des côtes de Brest.
Olivier Pallaruelo