Qu'est-ce que 'Moonlight" apporte au mythe des vampires ? Qu'est-ce que les fans du genre vont découvrir ?
Certains éléments de notre mythologie diffèrent de celle habituellement dédiée aux vampires. Nous avons également changé quelques unes des règles ancestrales et je crois que ça fonctionne et que cela rend le show vraiment cool. On s'amuse avec tout ça ! Par exemple, je trouve génial que les vampires dorment dans des freezers et non plus dans des cercueils (rires) ! Mick ne pourrait même pas dormir dans un lit : il n'en a pas ! J'aime aussi le fait que planter un pieu ne tue pas un vampire mais suffit simplement à le paralyser. Pour s'en débarasser, il faut couper la tête ou le brûler. Je crois que c'est rafraîchissant pour les fans du genre et pour le public en général. La série est située dans un univers réaliste et non pas fantastique, Moonlight est avant tout un drama. En fait c'est simplement un drama avec des vampires. Et je suis aussi particulièrement content que la série ne soit pas remplie de monstres en tous genres, de trolls... C'est avant tout une histoire d'hommes et de vampires, de vampires vivant au milieu des hommes. Mick veut vivre parmi les humains mais il ne le peut pas et c'est une blessure ouverte. Il le peut jusqu'à une certaine mesure bien sûr mais jamais pleinement. C'est une des sources du drama qu'est Moonlight, comme l'histoire d'amour impossible avec Beth.
Est-ce que la plus grande malédiction pour un vampire est de survivre ? De survivre aux autres ? De les voir mourir ? De vivre avec leur souvenir ?
Oui, je le pense. Profondément. Il faut apprendre à dire adieu. J'ai perdu beaucoup de gens dans ma vie, de la famille, des amis. Mon meilleur ami au lycée et mon grand-père, qui avait une grande importance dans ma vie. Il m'a appris la vie, à devenir un adulte, des principes. Quand il est mort, une partie de moi s'est éteinte. En tant qu'humains, nous ne sommes certains que d'une seule chose : nous allons mourir. Il faut apprendre à dire adieu. Mais vivre éternellement en disant adieu à tout le monde, tout le temps... c'est trop !
Propos recueillis par Thomas Destouches en janvier 2008 à Londres
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