En mai dernier, à Cannes, les festivaliers découvraient avec émotion Elle s'appelle Sabine, le premier film réalisé par l'actrice Sandrine Bonnaire. Dans ce documentaire, l'héroïne d'A nos amours nous présente sa soeur Sabine, atteinte d'autisme, qu'elle filme depuis vingt ans. Au fil des images d'archives et des rencontres plus récentes, on découvre ainsi une adolescente radieuse puis une jeune femme dont l'état mental et physique se détériorent de plus en plus. Portrait sobre et tendre d'une soeur malade, mais aussi réflexion sur la prise en charge de l'autisme en France, le film, couvert d'éloges et de prix, a été diffusé sur France 3 en septembre et devrait connaître une sortie en salles début 2008.
D'une Sandrine l'autre
L'aventure n'est pas terminée, puisque, à partir de cette histoire intime, Sandrine Bonnaire et Guillaume Laurant
(scénariste entre autres du Fabuleux destin d'Amélie Poulain et époux de la comédienne) paufinent actuellement le scénario d'un film de fiction dont le tournage est prévu au printemps prochain. Guillaume Laurant assurera également -c'est une première pour lui- la réalisation de ce long métrage intitulé J'te souhaite au revoir, et Sandrine Bonnaire jouera elle-même le rôle de la jeune femme autiste, la soeur étant interprétée par Sandrine Kiberlain. Bruno Todeschini et Christine Citti devraient également faire partie du casting de ce film produit par Yves Marmion (UGC).
Un coeur simple et une godiche...
Ajoutons que Sandrine Bonnaire vient d'enchaîner les tournages de deux films, Un coeur simple, un premier long métrage inspiré du récit de Flaubert (lire notre news), et L'Empreinte de l'ange, deuxième opus de Safy Nebbou après Le Cou de la girafe, dans lequel elle jouait déjà le rôle principal. Quant à Sandrine Kiberlain, dont le deuxième album, Coupé bien net et bien carré, est sorti il y quelques jours, elle partira cet hiver au Canada pour le tournage de la comédie Romaine par moins 30. L'actrice-chanteuse y reprendra le rôle de Romaine, ce personnage d'adorable... godiche créé par l'actrice-réalisatrice Agnes Obadia.
Julien Dokhan