Georges Lopez débouté, épisode 2. L'instituteur d'Etre et avoir, le documentaire de Nicolas Philibert, a vu une nouvelle fois sa demande d'indemnisation pour "contrefaçon" et "atteinte au droit à l'image" rejetée ce mercredi par la Cour d'Appel de Paris. Racontant le travail d'un instituteur au sein d'une classe unique dans une école communale en Auvergne, le documentaire a rencontré un beau succès en salles en attirant environ 1,8 million de spectateurs français, étant par ailleurs couronné du Prix Louis Delluc.
Débouté par le Tribunal de Grande Instance
L'instituteur Georges Lopez, 60 ans, avait engagé une action en justice en 2003, estimant que le film constituait une reproduction illicite de son cours devant sa classe et qu'il avait été diffusé sans son autorisation. Il avait formulé la demande du statut de "coauteur" ainsi que le versement d'indemnités pour "contrefaçon" et "atteinte au droit à l'image". Mais le TGI avait débouté les prétentions du maître le 27 septembre dernier.
12 000 euros à verser en appel
L'instituteur insatisfait par ce verdict a fait appel. La Cour d'Appel qui a rendu son jugement ce mercredi a rejeté les demandes de l'instituteur et l'a condamnéà payer 12.000 euros à l'ensemble des parties adverses, au titre des frais de justice. Les juges chargés du dossier ont estimé que Georges Lopez "avait attendu le succès du documentaire en salles pour solliciter une rémunération" et qu'il"savait, dès sa rencontre avec le réalisateur, qu'il n'était pas réalisé à l'initiative de l'Education nationale". Georges Lopez ne s'est pas prononcé quant à un éventuel pourvoi en cassation, dernier recours contre cette décision. En revanche, victoire pour le réalisateur Nicolas Philibert, qui est reconnu officiellement comme le seul auteur de cette oeuvre.
Marie Surrel avec AFP