Mon compte
    "Nous refusons de nous reconnaître dans cette masculinité hégémonique" : plus de 100 personnalités signent une tribune sur le mouvement MeToo
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 12 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    Jacques Audiard, Swann Arlaud, Reda Kateb... De nombreuses personnalités du cinéma et du théâtre ont signé un texte publié dans le magazine Elle en soutien au mouvement #MeToo.

    Bestimage

    "100 hommes manifestent leur soutien au mouvement #MeToo" C'est sous ce titre qu'est paru une nouvelle tribune en réaction au mouvement #MeToo, précisément en soutien, et avec cette particularité inédite d'être entièrement masculine.

    Car si l'on a beaucoup entendu la voix de femmes, qu'il s'agisse de leurs récits, témoignages ou leurs mots de soutien, la voix des hommes en soutien étaient beaucoup plus rare, à quelques exceptions, comme cette lettre adressée récemment par François Ozon à Judith Godrèche.

    "En écoutant Judith" : la lettre de François Ozon à Judith Godrèche après son discours aux César 2024

    Sous l'impulsion de Michel Broué, mathématicien, compagnon de la comédienne Anouk Grinberg, qui s'est beaucoup exprimée notamment au sujet de Gérard Depardieu, un texte a été écrit et soutenu par plusieurs personnalités dont Christine Angot, écrivaine, Charlotte Arnould, comédienne, Émilie Caen, actrice, ou encore Annie Ernaux, écrivaine, et Anouk Grinberg, comédienne et peintre.

    Le texte a notamment été signé par Mathieu Amalric, réalisateur et acteur, Swann Arlaud, acteur, Jacques Audiard, réalisateur, Reda Kateb, réalisateur et acteur, Marc Missonnier, producteur de films et séries, Manuel Alduy, directeur du cinéma sur France Télévisions, Edwy Plenel, journaliste ou encore Christian Lacroix, designer.

    Voici quelques extraits de ce texte à lire en intégralité dans les colonnes de Elle.

    "Depuis quelques années que s'étend la révolution #MeToo, nous avons compris combien des comportements masculins parfois jugés anodins étaient vécus par les femmes pour ce qu'ils étaient : des abus".

    Un homme, ça pleure, un homme, ça aime, un homme, ça peut être bouleversé

    "Contrairement à ce qu'on lit parfois, nous ne pensons pas qu'on s'acharne contre les hommes. La pratique de l'égalité est désirable, elle n'enlève ni la liberté ni le plaisir, mais les accroît ; elle embellit les relations. Nous refusons de nous reconnaître dans cette masculinité hégémonique. Devoir par exemple réserver la douceur et le soin au genre féminin est absurde : un homme, ça pleure, un homme, ça aime, un homme, ça peut être bouleversé".

    "Il est révoltant que le théâtre et le cinéma servent de couverture à des abus qui n'ont rien à voir avec l'art. De même, "il est révoltant de se servir de son prestige, quel qu'il soit, pour abuser de l'admiration qu'il éveille".

    A liredans les colonnes de Elle.

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top