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    Ce film voulait rivaliser avec Le Parrain mais il le copie tellement que plus personne ne s'en souvient
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Un an à peine après la sortie du "Parrain" de Francis Ford Coppola sortait un film purement opportuniste mais néanmoins honorable : "Don Angelo est mort".

    Pas d'Al Pacino, de Marlon Brando ou de Robert De Niro dans ce film qui a essayé de profiter du succès du premier film Le Parrain pour raconter peu ou prou la même chose avec un peu moins de moyens mais beaucoup d'envie. Cela donne Don Angelo est mort, de Richard Fleischer avec Anthony Quinn.

    Universal Pictures / Paramount Pictures
    Anthony Quinn - Marlon Brando

    Disons-le tout net : les scénarios du Parrain et de Don Angelo est mort sont proches. Dans le premier, à la moitié du film, le Parrain est blessé et un fils qui ne le demandait pas est conduit à prendre sa place. Dans le second, le Parrain est tué dès le début du film, son fils est appelé à le remplacer mais, jugé trop inexpérimenté, est mis sur la touche au profit de Don Angelo, plus installé dans la mafia.

    Don Angelo est mort
    Don Angelo est mort
    1h 55min
    De Richard Fleischer
    Avec Anthony Quinn, Frederic Forrest, Robert Forster
    Spectateurs
    2,7

    Les deux longs métrages finissent de la même façon : quelqu'un qui ne s'y attendait pas va finir à la tête de Cosa Nostra. On retrouve aussi au casting deux acteurs du Parrain : Abe Vigoda (Salvatore Tessio) Al Lettieri (Sollozzo, alias Le Turc).

    Cela mis à part, Don Angelo est mort est un film très correct, tenant en grande partie au talent de Richard Fleischer pour mettre en scène les rapports humains et les fusillades. La dramaturgie est là et son héros complexe. Il retrouve d'ailleurs Anthony Quinn, qu'il avait majestueusement dirigé dans Barrabas.

    Universal Pictures

    Et si Don Angelo souffre d'un défaut, c'est de sa proximité assumée - par le roman qu'il adapte, Une couronne pour le Don, signé Marvin H. Albert, qui surfe complètement sur le succès du Parrain et en reprend la plupart des éléments. En proposant une histoire plus inédite, sans doute le film aurait pu se hisser un peu plus haut. Il reste une curiosité à voir, et l'un des derniers bons films de son metteur en scène.

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