Andrew Scott n'est pas nouveau dans le métier. Pourtant, à 47 ans, cet acteur irlandais a vu sa carrière radicalement changé depuis ces dernières années. Dans son dernier projet en date, Ripley, disponible sur Netflix, il incarne un personnage emblématique de la littérature policière américaine, Thomas Ripley. Il s'inscrit ainsi dans une longue liste d'acteurs qui ont déjà porté ce rôle à l'écran, d'Alain Delon à Matt Damon.
Avec cette série, entièrement tournée en noir et blanc, l'acteur prête ses traits à un homme froid, calculateur, ambigu et terriblement dangereux. De tous les plans, il porte l'intégralité de ce projet sur ses épaules et étonne avec son interprétation glaciale.
Si le visage d'Andrew Scott vous est familier, c'est normal. Il est très souvent apparu dans des seconds rôles, c'est le cas dans Spectre, le second James Bond de Sam Mendes, dans lequel il joue le traître Max Denbigh. Avec Ripley, il signe l'un de ses personnages de premier plan les plus marquants.
Acteur depuis son plus jeune âge, Andrew Scott décroche son premier rôle au carrefour des années quatre-vingt-dix avec le film irlandais Korea. En 1997, Steven Spielberg s'apprête à tourner Il faut sauver le soldat Ryan en Irlande avec Tom Hanks. Andrew Scott est engagé pour jouer un soldat qui va trouver la mort de manière tragique.
Hélas, Disney - avec qui il vient de signer pour tourner un téléfilm - l'empêche de jouer le rôle. L'acteur est bien dans le film mais sa participation a été drastiquement réduite à quelques secondes à l'écran sans une ligne de dialogue.
Un acteur engagé
Par la suite, Andrew Scott joue dans plusieurs projets pour la télévision et même sur les planches. En 2006, il remporte le prestigieux Prix Laurence Olivier pour son travail dans la pièce A Girl in a Car with a Man. Quatre ans plus tard, en 2010, sa carrière prend un tournant. Il incarne le musicien Paul McCartney dans le téléfilm Lennon Naked pour la BBC et campe le professeur Moriarty dans la série Sherlock et ce, jusqu'en 2017.
Le succès de cette relecture de Sherlock Holmes le révèle au monde entier. En 2013, Andrew Scott révèle publiquement son homosexualité dans les colonnes de The Independant. Un geste fort et engagé quand on sait la difficulté qu'ont certains acteurs à décrocher des rôles après avoir fait leur coming out.
L'année suivante, il joue l'un des rôles principaux de Pride, film qui retrace la convergence des luttes entre la communauté LGBT et les mineurs dans une Grande-Bretagne dirigée par Margaret Thatcher. Cette comédie sociale remporte un important succès dans le monde entier et devient même un classique du genre.
Après quelques petites apparitions dans de gros projets cinéma comme Victor Frankenstein et la suite d'Alice au pays des merveilles, il retrouve le petit écran pour un épisode de Black Mirror saison 6 et, surtout, pour son rôle de prêtre dans Fleabag de Phoebe Waller-Bridge qui lui vaut une reconnaissance internationale. La même année, il refait équipe avec Sam Mendes pour une petite apparition dans le film de guerre 1917.
2024 est une année importante pour l'acteur. En janvier, il incarnait le rôle principal de Sans jamais nous connaître, drame fantastique queer avec Paul Mescal pour lequel il a reçu bon nombres de nominations. En plus de Ripley, Andrew Scott sera prochainement de retour sur Netflix avec Back in Action, comédie d'action avec Jamie Foxx et Cameron Diaz.
Ripley est disponible sur Netflix.