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    C'est La Nuit du 12 version série : ne manquez pas Sambre ce soir sur France 2
    Lucie Reeb
    Lucie Reeb
    -Journaliste séries
    Passionnée de séries depuis son plus jeune âge, elle regarde de tout, mais garde une place particulière dans son cœur pour les séries pour ados.

    France 2 diffuse ce soir les premiers épisodes de "Sambre", une mini-série forte et essentielle à ne pas manquer, portée par Alix Poisson.

    De quoi ça parle ?

    Fin des années 80, dans le Nord de la France, des femmes sont violées tôt le matin, toujours de la même manière, sur la même route, le long de la rivière Sambre. Les policiers ne prennent pas la mesure de ces agressions et ne font pas le lien entre elles.

    La justice est débordée devant les dossiers qui s’accumulent. Il faudra trente ans pour arrêter un homme qui n’a jamais cessé d’agresser les femmes et qui est responsable d’au moins 54 viols ou agressions sexuelles.

    A partir du lundi 13 novembre dès 21h10 sur France 2.

    Sambre
    Sambre
    Sortie : 2023-11-13 | 52 min
    Série : Sambre
    Avec Alix Poisson, Julien Frison, Jonathan Turnbull
    Presse
    4,4
    Spectateurs
    4,4

    C’est avec qui ?

    Écrite par Alice Géraud, l’autrice de l’enquête dont est adaptée la série, et par Marc Herpoux (Les Témoins), Sambre est portée par une galerie de personnages. Alix Poisson, vue dans Jeux d'influence et Parents, mode d’emploi, campe Christine Labot, l’une des premières victimes du violeur.

    Ce dernier est quant à lui incarné par Jonathan Turnbull (Sentinelles). Julien Frison (Nos chers voisins, La nuit du 12) se glisse dans la peau d’un policier qui a travaillé sur l’affaire depuis le début.

    Olivier Gourmet (Edmond), Noémie Lvovsky (Camille Redouble), Clémence Poésy (The Walking Dead : Daryl Dixon) et Pauline Parigot (Frères d'arme) viennent compléter la distribution.

    Les 6 épisodes sont quant à eux réalisés par Jean-Xavier de Lestrade qui avait notamment travaillé sur Laetitia, une mini-série encensée par la critique lors de sa diffusion sur France 2.

    Ça vaut le coup d'œil ?

    1988, sur les abords de la Sambre, dans le nord de la France. Une femme se réveille sur l’herbe, à moitié dénudée. Elle a des contusions sur tout le corps, des traces de cordes sur le cou, mais elle n’a aucun souvenir de ce qui lui est arrivé.

    Elle se rappelle juste qu’elle attendait le bus pour aller au travail, et qu’un homme, arrivé par derrière, l’a entraînée dans un endroit isolé. Et ensuite, plus rien : elle a perdu connaissance.

    Cette femme s’appelle Christine Labot, et c’est l’une des premières victimes du violeur de la Sambre, un criminel qui a violé des dizaines de femmes en toute impunité pendant près de 30 ans.

    Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Sambre est l’adaptation du livre Sambre. Radioscopie d’un fait divers, écrit par Alice Géraud, qui revient sur le fiasco judiciaire autour de Dino Scalla, dit “le violeur de la Sambre”. Un homme qui a agressé près de quatre-vingts femmes dans le nord de la France entre 1988 et son arrestation en 2018.

    Sous la houlette de Jean-Xavier de Lestrade, un habitué des adaptations de faits divers, Sambre nous offre un regard aussi bien sur les mutations du système judiciaire de ces trente dernières années que sur l’évolution de la place des femmes et de la prise en charge des agressions sexuelles, le tout servi par une narration habile.

    Chacun des 6 épisodes est raconté du point de vue d’un des protagonistes de cette sordide histoire : la victime qui voit sa vie bouleversée à jamais, la juge qui tente en vain de faire comprendre aux autorités qu’un violeur en série est en liberté, une mairesse qui va rendre public les viols, une scientifique qui va parvenir à dresser un portrait précis du violeur qui sera cependant ignoré, un policier spécialisé en “cold case” qui va réussir à rouvrir l’affaire et à faire parler ces femmes à qui l'on a dit de se taire, et enfin le violeur, renommé pour les besoins de la fiction Enzo Salina.

    Si les manquements de la police nous semblent aujourd’hui aberrants, Sambre n’est en réalité que le reflet de la société de l’époque pour qui le viol n’était pas un “vrai” crime, les policiers préférant passer ce genre de faits sous silence.

    Du côté du casting, aucune fausse note n’est à déplorer. Mention spéciale à Alix Poisson, qui incarne avec beaucoup de justesse Christine Labot, la première victime du violeur. Sous la direction de Jean-Xavier de Lestrade, la comédienne nous émeut, et nous fait passer par toutes les émotions.

    Notamment dans le premier épisode, où nous sommes témoins de tous les sentiments contradictoires qu’elle ressent face à ce qui lui est arrivé. “Tu es chanceuse”, ne cesse-t-on de lui répéter… Une “chance” qui a pourtant détruit sa vie.

    Loin des adaptations de faits divers que nous avons l’habitude de voir à la télévision ou sur les plateformes de streaming, Sambre est une mini-série essentielle, au scénario implacable qui ne laissera personne indifférent. A ne pas manquer !

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