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    L'antre de la folie : c'est l'un des meilleurs films de John Carpenter, et le maître de l'horreur a caché une surprise dedans !
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Sorti en 1995, "L'antre de la folie" est l'un des meilleurs films de John Carpenter. Cet hommage à H.P. Lovecraft recèle d'ailleurs un savoureux petit détail caché dans son générique...

    Elevé à juste titre au rang de classique de l'épouvante et brillante adaptation du roman de Stephen King, Christine n'a pas laissé un souvenir impérissable à John Carpenter. Le cinéaste en parlera ensuite comme du film qu’il aime le moins de sa filmographie, réalisé uniquement sur commande de la Columbia dans l’espoir de continuer sa carrière à Hollywood.

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    C’est plutôt vers Howard Phillips Lovecraft que se tourne la dévotion du cinéaste. En hommage à ce maître absolu de la littérature fantastique, John Carpenter a tourné un film entièrement consacré à l’univers et à la méthode de travail troublante de cet écrivain, d’après un scénario rédigé par le producteur Michael De Luca. Son titre ? L'antre de la folie, sorti en février 1995 chez nous. Là aussi une des meilleurs oeuvres du Master of Horror !

    Son pitch ? Sutter Cane (Jurgen Prochnow) est un écrivain auteur de nombreux Best Sellers. Et sa dernière oeuvre rend -littéralement- fous ses lecteurs. Lorsqu'un jour il disparaît de manière inexplicable, son éditeur (Charlton Heston) contacte un homme du nom de John Trent (formidable Sam Neill), enquêteur pour les assurances.

    Il est ainsi chargé par le directeur de la maison d’édition de retrouver Sutter Cane. Au cours de ses investigations, Trent se rend compte que le monde terrifiant servant de décors aux romans de Cane serait en fait bien réel… Et franchit la fine barrière séparant les faits de la fiction.

    Une petite douceur lovecraftienne

    Facétieux, Big John a glissé un petit clin d'oeil à la toute fin de son générique. Faite donc un arrêt sur image à 1h34'51.

    Vous devriez logiquement avoir cette image :

    New Line Cinema

    Suivant le traditionnel message indiquant qu'aucun animal n'a été blessé durant le tournage, on peut lire "l'interaction humaine a été surveillée par l'Association des psychiatres interplanétaires. Le nombre de corps était élevé, les victimes sont nombreuses". Un hommage tout lovecraftien là encore, tant le film joue constamment sur les différents niveaux de réalité.

    Aucun n'animal n'a été blessé sur le tournage...

    Au passage, une petite anecdote supplémentaire pour la route, à propos du logo American Humane Association. Les premières préoccupations sur le bien être animal lors des tournages sont nées en 1939, dans le sillage de la sortie du film Jesse James, le brigand bien aimé.

    Deux chevaux qui avaient les yeux bandés, furent forcés de franchir une falaise dans le film, et furent tués dans la cascade. Une nouvelle règle fut appliquée puis approuvée par la Humane Society of America, qui élabora des normes strictes pour protéger les animaux. Les productions qui répondaient aux normes de la Humane Society étaient autorisées à ajouter "Aucun animal n'a été maltraité ou blessé lors de la production de ce film" au générique de fin.

    La nouvelle avancée fut avec La Porte du paradis de Michael Cimino. Le film a été entaché d'accusations de cruauté envers les animaux lors du tournage, et même d'avoir fait mourir quatre chevaux dans la bataille finale.

    L'American Humane Association, qui n'avait jusque-là pas le droit de surveiller les animaux sur les plateaux de tournage, publia des communiqués de presse détaillant les abus, et organisa des piquets de boycott. Le tollé a incité la Screen Actors Guild et l'Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP) à autoriser contractuellement l'AHA à surveiller par la suite l'utilisation de tous les animaux dans tous les médias filmés.

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