Dans une interview accordée au Journal du dimanche, relayée par Le Monde, Maïwenn révèle enfin pourquoi elle s’en est prise à Edwy Plenel dans un restaurant parisien plus tôt cette année. La raison : Mediapart a publié son “audition” face à la police judiciaire dans l’affaire Luc Besson. Ce dernier, père de sa fille, est accusée de viol par l’actrice Sand Van Roy.
“Je ne reproche pas à Mediapart les enquêtes qu’ils ont menées concernant Luc Besson. Je leur reproche ce qu’ils m’ont fait à moi,” a déclaré la réalisatrice.
En effet, fin 2018, Maïwenn rencontre une journaliste de Mediapart à ce sujet mais refuse de prendre la parole, affirmant ne plus fréquenter Luc Besson “depuis vingt ans”. Cependant, en 2021, Mediapart publie un article contenant des extraits de son audition devant la police, datant de juin 2020. Maïwenn revient sur cette découverte choquante.
C’est un cataclysme. J’ai ressenti un viol moral. Si rien ne justifie que l’on s’en prenne à un journaliste, rien ne justifie que l’on viole l’intimité d’une femme.
Pour la cinéaste, Edwy Plenel se servirait du mouvement Metoo “comme d’un bouclier” dans cette affaire. Ce dernier a, en effet, porté plainte contre elle le 7 mars dernier, racontant alors que lors d’un diner dans un restaurant avec un avocat, une femme s’était précipitée vers lui pour le saisir violemment par les cheveux “lui renversant la tête en arrière et esquissant un crachat sur son visage”.
Jean-Claude Lother / KWAI / CANAL+
Maïwenn Le Besco, de son nom complet, est alors identifiée par le personnel du restaurant, avant de quitter les lieux précipitamment. Depuis, une enquête est en cours. La réalisatrice n’a cependant jamais nié les faits, les ayant reconnus publiquement en mai dans l’émission Quotidien sur TMC. Mais elle refusait jusque-là de s’expliquer.
En ce qui concerne l’affaire Luc Besson, la cour d’appel de Paris a confirmé l’ordonnance de non-lieu en la faveur du réalisateur le 24 mai dernier. Une décision de la Cour de cassation est désormais attendue pour le 21 juin prochain.
