"12 Years A Slave" : Il est venu le temps de... Chiwetel Ejiofor ! - Page 2

Des débuts prometteurs... dans une superproduction US

© Dreamworks LLC

Chiwetel Ejiofor a connu des débuts plutôt intriguants qui auraient pu le faire exploser plus tôt. Il n'est en effet pas donné à tout le monde de faire ses débuts dans une superproduction à l'américaine, réalisée de surcroit par Steven Spielberg... à seulement 19 ans. Et pourtant, c'est ainsi que Chiwetel Ejiofor a commencé sa carrière, se faisant débaucher de son école d'arts dramatiques britannique par le réalisateur. Aux côtés de grosses stars telles que Morgan Freeman ou Anthony Hopkins, il rejoint Amistad en 1997 dans le rôle du jeune traducteur qui va permettre à l'esclave Cinquè de raconter son histoire. Le rôle est alors plutôt limité mais Ejiofor a mis un pas dans la machine hollywoodienne.

... Dans un grand rôle chez Stephen Frears

© 2002 Celador Films

Après le joli "coup" Amistad, Ejiofor continue sur sa belle lancée et se fait un nom dans son pays en décrochant des premiers rôles au sein de productions anglaises indépendantes (G:MT Greenwich Mean Time, It was an accident et My Friend Soweto). Mais, en 2002, sa carrière prend un tournant lorsqu'il est choisi par Stephen Frears pour jouer dans Dirty pretty things. Aux côtés d'une Audrey Tautou émouvante en clandestine turque, il incarne avec brio Okwe, un immigré clandestin nigérien. Médecin dans son pays, ce dernier est, à Londres, condamné à être chauffeur de taxi et gardien de nuit dans un hôtel. Fantômes et membres d'une société d'invisibles, les deux personnages offrent une belle reflexion sur le prix de la liberté et marquent la critique.

... Dans des rôles réguliers à la télévision britannique

© BBC One

En 2003, juste après la sortie de Dirty Pretty Things, Ejiofor accepte l'un des rôles réguliers de Trust, un drame judiciaire britannique. Produit par la BBC, le show compte notamment dans ses rangs Ian McShane et Sarah Parish et raconte le quotidien d'un groupe d'avocats autant dans leur vie professionnelle que dans leur vie intime. Au bout de seulement six épisodes, la BBC annule la série (permettant dans le même temps à Ian McShane de pouvoir faire Deadwood !). Si cette série ne permet alors pas à Ejiofor de percer, elle marque sa première expérience avec la grande BBC, expérience essentielle puisqu'il la prolongera bien des années plus tard en jouant les héros de deux miniséries, The Shadow Line (2011) et Dancing on the Edge (2013), une minisérie se déroulant dans les années 30 et dans laquelle il incarne un musicien respecté qui va être suspecté de meurtre...

Mais, des premiers rôles au cinéma trop rares...

Redbelt © Sony Pictures Classics

Pour ceux qui le suivent depuis ses débuts, Chiwetel Ejiofor aurait dû connaître son grand tournant à la suite de Dirty Pretty Things. Mais, après ce film prometteur et avant 12 Years A Slave, Ejiofor a très rarement eu l'occasion de jouer des premiers rôles au cinéma. Exceptés ses premiers rôles en début de carrière, chez lui en Angleterre (voir ci-dessus), il a uniquement été la tête d'affiche de Redbelt (2008) et, dans une moindre mesure, celle de Dancing on The Edge (2013). En réalité, il a presque toujours partagé la vedette et l'affiche dans des têtes à tête avec d'autres talents : avec Hilary Swank dans Red Dust, Don Cheadle dans le téléfilm Talk to Me (2007), William Hurt dans Endgame (jamais sorti chez nous) et avec une pléiade d'acteurs dans le téléfilm Tsunami : Les jours d'après. Et pour cause, pendant plus d'une décennie après Dirty Pretty Things, Ejiofor a été cantonné à un très grand nombre de seconds rôles qui lui ont permis une assise aux Etats-Unis et qui ont fait de lui l'un de ces nombreux acteurs qui nous sont familiers mais dont on retient rarement le nom...

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