Cannes 2013, premières pistes... - Page 3

Pedro Almodóvar, Wong Kar-wai, Arnaud Desplechin, Jim Jarmusch, Lars von Trier

Habitués de la Croisette (à des degrés divers), ces réalisateurs auront un film à soumettre au(x) comité(s) de sélection dirigé(s) par Thierry Frémaux. La sélection, c'est pas automatique... mais un CV, ça peut aider.

Untitled Woody Allen Project

Le retour de Woody Allen sur le sol américain pourrait une nouvelle fois le conduire... sur la Croisette (hors compétition, comme toujours, le monsieur n’ayant jamais voulu entendre parler de compèt’). Si son dernier film en date fut sans doute le plus anecdotique de sa "période européenne", Minuit à Paris avait en revanche constitué en 2011 une ouverture tout à fait réussie.

Nymphomaniac, de Lars von Trier

A condition que Gilles Jacob l’y autorise, l’ex-enfant chéri/terrible pourrait revenir (avec l’une ou l’autre version de son film). Cannes a peut-être autant besoin du Provokatør (et de son casting ?) que ce dernier du festival... Et puisque ce Nymphomaniac sent déjà le soufre, le Danois n’aurait pas besoin de jouer la provoc' en conférence de presse.

Los amantes pasajeros, de Pedro Almodóvar

Habitué… à être déçu, l’Espagnol fait partie des meubles. Une sélection pour enfin remporter la Palme ? Pour l'instant la sortie française du film est fixée au 27 mars prochain. Ce n'est donc pas parti pour, mais une date de sortie, ça peut toujours bouger.

Un Indien des plaines (ex-Jimmy Picard), d'Arnaud Desplechin

Au moment d'exprimer leurs envies de tournage, nombreux sont les acteurs français (et pas que) à citer le cinéaste. Cette fois-ci, au côté de Mathieu Amalric, Benicio Del Toro (Prix d'interprétation masculine en 2008 pour Che) incarne l'Indien du titre.

La Grande bellezza, de Paolo Sorrentino

Le cinéaste italien a le don de diviser la critique, mais il bénéficie d'une grosse cote d'amour auprès du délégué général Thierry Frémaux : ses quatre derniers films ont tous été présentés en compétition. Côté casting, Toni Servillo retrouve celui qui l'avait dirigé dans Les Conséquences de l'amour et Il Divo (Prix du jury en 2008). Il est aussi question d'un rôle pour Luis Tosar et d'un cameo pour Angelina Jolie...

Matt Damon et Michael Douglas (Behind The Candelabra)

Behind The Candelabra, de Steven Soderbergh

Pour ce qui doit être sa dernière réalisation avant sa « retraite », le palmé de 1989 a choisi cette production HBO, téléfilm qui pourrait tout à fait venir en chatouiller certains en sélection. C’est en tout cas le désir du réalisateur, qui ne s’en est pas caché.

Blind Detective (ou un autre…), de Johnnie To

Reconnu plus tardivement que certains de ses compatriotes mais devenu le boss à Hong Kong, fréquemment invité par le Festival dans les années 2000, nul doute que ce stakhanoviste de génie aura un film à proposer à Thierry Frémaux.

Adieu au Langage, de Jean-Luc Godard

Absent lors de la présentation de Film Socialisme en 2010 « suite à des problèmes de type grec », le patriarche passe à la 3D.

Only Lovers Left Alive, de Jim Jarmusch

Le plus rock des cinéastes (avec son ami Kaurismäki) s'attaque au film de vampires. Pour mémoire, la dernière fois qu’il était venu en compétition, avec Broken Flowers, Jarmusch avait raflé le Grand Prix d’un palmarès controversé (le président du jury était son — autre — ami Emir Kusturica).

Tony Leung (The Grandmasters)

The Grandmasters, de Wong Kar-Wai

Ce n’est même plus une arlésienne, plutôt une blague récurrente entre festivaliers, depuis trois ans qu’on attend le film — et qu’on l’annonce en sélection. Le moins productif des grands maîtres hong-kongais sera-t-il de retour en 2013 ? On a comme un sentiment de déjà entendu…

The Assassin, de Hou Hsiao Hsien

Quasi jumeau du précédent : un autre auteur chinois (de Taïwan, cette fois) donnant dans l’action, un autre film attendu depuis plusieurs années, de la part d’un réalisateur souvent sélectionné mais rarement récompensé (un Prix du jury en 1993).

Devil's Knot, d’Atom Egoyan

Le Canadien dirige pour la deuxième fois Colin Firth (après La Vérité nue), dans ce drame judiciaire inspiré d’une histoire vraie.

Kisses, de Hirokazu Kore-Eda

Venu trois fois, dont deux en compétition (notamment en 2004 avec le superbe Nobody Knows), le Japonais n'est certes pas le plus habitué des habitués, mais en l'absence de Takeshi Kitano ou Naomi Kawase il représenterait dignement la cinématographie nationale, avec cette adaptation d’une pièce de théâtre.

La Vénus à la fourrure, de Roman Polanski

Début du tournage à Paris en novembre. Le film peut-il être terminé à temps ?

C'est pas parti pour...

Night Train to Lisbon, de Bille August

Cela fait un bon moment que ses œuvres n’intéressent plus grand monde, mais il ne faudrait pas oublier que le Danois fait tout de même partie du club des doubles palmés (façon cherchez l’intrus). Un comeback n’aurait donc pas été à exclure, si ce n'est qu'avec une date de sortie allemande pour l'instant placée fin février, le film s'oriente plutôt vers Berlin.

Deux Nuits/Two Nights, de Denys Arcand

Venu la dernière fois en 2007 avec L'Âge des ténèbres (hors compétition) le Québecois a remporté des prix à Cannes (Prix du jury, du scénario…) mais jamais le jackpot. Il semble difficile que le film, pas encore tourné, arrive dans les temps.

Everything Will Be Fine, de Wim Wenders

On parle assez peu de lui, somme toute, mais l’ancien palmé de Paris, Texas et ex-président du jury (1989) ne cesse de tourner et de présenter ses films sur la Croisette. Ce projet (en 3D) avec Sarah Polley, annoncé en mai dernier, était plutôt programmé pour Berlin. Mais aux dernières nouvelles, il se tournerait carrément en février prochain... soit pendant cette même Berlinale.

A Star Is Born, de Clint Eastwood

Toujours en développement...