L'Art de la bande-annonce au XXIe siècle - Page 20

A. Les fausses

Voici une série de bandes-annonces réalisées pour des films qui n’existent pas. Ces fausses bandes annonces pouvaient à l’origine se trouver dans un long-métrage. C’est par exemple le cas de Satan's Alley, tiré de Tonnerre sous les Tropiques, ou encore Machete, inclus dans le projet Double Feature: Grindhouse mené par Quentin Tarantino et Robert Rodriguez. Alors que le premier, une improbable histoire d’amour entre deux moines gays (Robert Downey Jr. et Tobey Maguire) est restée une parodie, Machete a généré un tel buzz qu’il est finalement devenu un long-métrage (tout comme Hobo with a Shotgun, d'ailleurs).

(Fausse) BA de Satan’s Alley :

Fake trailer qui a inspiré le long-métrage Machete :

B. Les remixées

Vous connaissez sans doute Shining et Madame Doubtfire. Mais connaissez-vous pour autant leurs bandes-annonces en version "recut" (remontées) ? Hilarantes, celles-ci réussissent la prouesse de transformer complètement les films originaux. Alors que le thriller de Stanley Kubrick devient une joyeuse comédie familiale, la comédie de Robin Williams prend les traits d’un film d’horreur pour le moins effrayant...

BA "recut" de Shining :

BA "recut" de Madame Doubtfire :

C. Les condensées

Ne vous-est-il jamais arrivé d’avoir l’impression de voir un film entier en visionnant une simple bande-annonce ? S’attachant à amplifier le phénomène pour mieux le dénoncer, le distributeur de Femme Fatale a décidé d'utiliser pour sa bande-annonce l'intégralité du film de Brian De Palma passé en accéléré, ralentissant les scènes les plus importantes. Résultat : un film-annonce on-ne-peut-plus rythmé, résumant près de deux heures de long-métrage en seulement deux minutes ! Celle de Dream House, par contre, révèle presque toute l'histoire (même le twist final !). Mais là, on a plutôt l'impression d'avoir affaire à un choix douteux de la part des distributeurs...

BA "condensée" de Femme Fatale :

BA spoiler de Dream House :

D. Les parodies

Cette bande-annonce ne fait pas référence à un film en particulier, mais à tous les films un peu grandiloquents ou dégoulinants de pathos qui parfois finissent par remporter un Oscar. Sur un ton autoréférentiel, cette fausse bande-annonce parvient ainsi à cumuler tous les clichés du genre. L’occasion de souligner les poncifs des films larmoyants, avec leurs personnages pleins de bons sentiments et leurs musiques à fleur de peau.

BA parodique des "films à Oscar" :

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