Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
vendredi 15 janvier 2010 - 06h00
Dans la mouvance du "Black is Beautiful" alors en vogue dans les années 1970, qui voit le triomphe des valeurs et de la culture afro-américaine, naît un sous-genre de film qui donnera lieu à une abondante production : le "Soul Cinema", plus communément appelé "Blaxploitation". A l'occasion de la sortie de "Black Dynamite", petit retour sur quelques incontournables du genre.
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Sidney Poitier.
Né d'une conjonction entre la crise des codes du cinéma américain et la prise de parole des noirs américains dans un contexte politique très tendu (guerre du Viêtnam, émeutes sociales et raciales comme à Watts en 1968, répression politique menée par Richard Nixon...), cette visibilité soudaine de toute une communauté signifiait aussi l'émergence d'un marché plus que prometteur, à commencer pour Hollywood. Tous les genres cinématographiques à la mode dans les années 1970 furent mis à la sauce Blaxploitation : le film policier (trilogie de Shaft par exemple), le Péplum, le Western (Boss Nigger), le film d'horreur (Blacula), les Arts martiaux (La Ceinture noire) ou encore l'espionnage (Cleopatra Jones). L'une des grandes particularité de la Blaxploitation est que nombre de ses films eurent de brillantes bandes-originales : presque tous les grands musiciens noirs des années 1970 composèrent des BO de ces films, comme James Brown, Curtis Mayfield, Isaac Hayes, Marvin Gaye, Barry White, Herbie Hancock, Roy Ayers...
Souvent violents, remplis de clichés parfaitement assumés et de stéréotypes (les éternels dealers, les prostitués, les justiciers sauvages, les tueurs dans les ghettos...), les films de la Blaxploitation n'ont paradoxalement pas vraiment réussi à faire émerger durablement ses talents. En effet, dans un océan de productions souvent médiocres voire franchement mauvaises, seuls quelques noms ont réussi à sortir du lot, comme Gordon Parks père et fils, Fred Williamson, Jim Kelly, Richard Roundtree ou Pam Grier. Encore que les carrières de ces deux derniers sombrèrent plus tard dans les séries Z et la télé. Le genre de la Blaxploitation a influencé toute une génération de cinéastes, et garde l'affection de nombreux amateurs du genre, parmi lesquels un certain...Quentin Tarantino.
Issu d'un courant culturel et social propre aux Etats-Unis au début des années 1970, la Blaxploitation est d'abord une contraction entre les mots "Black", et les "Exploitations Movies", un sous-genre qui creusait une veine Underground comme les films de prison de femmes. Des genres de films qui faisaient alors le bonheur des salles de quartier et des cinémas de Drive-In. La Blaxploitation est aussi un genre qui a su revaloriser l'image de la communauté afro-américaine, qui les présentait dans des rôles dignes et de premiers plans, et non plus uniquement dans des rôles secondaires, de faire-valoir ou tout simplement dévalorisants, comme Hollywood le fit durant plusieurs décennies. En un sens, le phénomène de la Blaxploitation mit fin au modèle unique d'intégration de la communauté noire dans l'industrie du cinéma, incarnée jusqu'alors par
Né d'une conjonction entre la crise des codes du cinéma américain et la prise de parole des noirs américains dans un contexte politique très tendu (guerre du Viêtnam, émeutes sociales et raciales comme à Watts en 1968, répression politique menée par Richard Nixon...), cette visibilité soudaine de toute une communauté signifiait aussi l'émergence d'un marché plus que prometteur, à commencer pour Hollywood. Tous les genres cinématographiques à la mode dans les années 1970 furent mis à la sauce Blaxploitation : le film policier (trilogie de Shaft par exemple), le Péplum, le Western (Boss Nigger), le film d'horreur (Blacula), les Arts martiaux (La Ceinture noire) ou encore l'espionnage (Cleopatra Jones). L'une des grandes particularité de la Blaxploitation est que nombre de ses films eurent de brillantes bandes-originales : presque tous les grands musiciens noirs des années 1970 composèrent des BO de ces films, comme James Brown, Curtis Mayfield, Isaac Hayes, Marvin Gaye, Barry White, Herbie Hancock, Roy Ayers...
Souvent violents, remplis de clichés parfaitement assumés et de stéréotypes (les éternels dealers, les prostitués, les justiciers sauvages, les tueurs dans les ghettos...), les films de la Blaxploitation n'ont paradoxalement pas vraiment réussi à faire émerger durablement ses talents. En effet, dans un océan de productions souvent médiocres voire franchement mauvaises, seuls quelques noms ont réussi à sortir du lot, comme Gordon Parks père et fils, Fred Williamson, Jim Kelly, Richard Roundtree ou Pam Grier. Encore que les carrières de ces deux derniers sombrèrent plus tard dans les séries Z et la télé. Le genre de la Blaxploitation a influencé toute une génération de cinéastes, et garde l'affection de nombreux amateurs du genre, parmi lesquels un certain...Quentin Tarantino.
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