Si la franchise Mad Max est évidemment à mettre au crédit de George Miller, ce serait occulter la contribution de son compatriote George Ogilvie, avec qui il avait co-réalisé Mad Max au-delà du dome du tonnerre en 1985. Le metteur en scène, grand nom du théâtre des Antipodes, s'est éteint ce dimanche 5 avril à l'âge de 89 ans des suites d'un arrêt cardiaque. Russell Crowe, qui avait été dirigé par le réalisateur australien dans son tout premier film, The Crossing en 1990, a tenu à saluer "un professeur de talent dans les arts, le théâtre et la vie", dont les enseignements "résonnent encore quotidiennement dans sa vie". L'acteur lui avait rendu hommage dans sa seule réalisation à ce jour, La Promesse d'une vie, en lui confiant un petit rôle d'aiguiseur de couteaux.
Acteur puis metteur en scène, George Ogilvie s'est principalement illustré au théâtre avant l'aventure Mad Max. Alors que le producteur Byron Kennedy, à l’œuvre sur Mad Max et Mad Max 2 et fidèle collaborateur de George Miller, est tué dans un crash d’hélicoptère durant les repérages du futur Mad Max 3, Miller, dévasté, songe un temps à abandonner le projet. Il décide finalement de le mener à terme, en hommage à son ami, en partageant son siège de réalisateur avec George Ogilvie (qui venait de diriger Mel Gibson sur les planches dans Mort d’un commis voyageur), avec qui il avait déjà collaboré sur les séries The Dismissal (1983) et Bodyline (1984). Miller supervisera les scènes d’action, Ogilvie les scènes avec les comédiens, notamment la tribu d’enfants perdus.
De Mad Max à Fury Road : une saga culte en 55 anecdotes !Par la suite, George Ogilvie travaillera sur quelques longs métrages et séries en Australie, sans jamais s'éloigner du théâtre.