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Synopsis
Tout public avec avertissement
Le 3 août 2014, le groupe État Islamique s’est lancé à la conquête de la région du mont Sinjar, en Irak. Cinq ans plus tard, plus de trois mille Yézidis sont toujours entre leurs mains ou portés disparus. Le demi-million de Yézidis qui vivait dans les villes et villages de la région a fui. Ne leur reste plus aujourd’hui que la souffrance vive laissée par ceux qui sont absents : les hommes et les vieillards qui remplissent les charniers laissés par Daech dans son reflux ; les femmes et les enfants, convertis de force, qui vivent le cauchemar éveillé de leur servitude. Dès lors, comment refermer la fracture et apaiser la voix de ses fantômes ? Quel chemin emprunter pour guérir du traumatisme, dans ce temps immobile qui en ravive la douleur jour après jour ?
Le récit nous est conté par Sinjar, le mont qui domine les terres Yézidis et qui a donc été témoin de toutes les horreurs qu’ils ont traversé. Golshifteh Farahani donne sa voix à cette montagne compatissante.
Un projet à quatre mains
Le film a été réalisé en collaboration avec le photographe Michel Slomka dont les photos ont été utilisées dans le documentaire et qui a également été co-scénariste sur le projet. Une exposition photo a été montée en parallèle de la création de l'œuvre cinématographique.
Filmer les fantômes
Alexe Liebert, la réalisatrice, tenait à filmer ce qu’on ne montre pas d’habitude à savoir: le traumatisme, l’absence, le vide, le silence,le fantôme d’un parent encore captif ou peut-être mort, puis la résilience, sous toutes ses formes.