Avis sur A voix haute - La force de la parole

En tant que producteur du film, je suis particulièrement ému qu'il puisse être vu collectivement par des spectateurs dans une salle de cinéma.

Ce film a été fait avec le coeur par une équipe incroyable et je souhaite remercier chacun d'entre eux pour leur implication et leur humanité, Stéphane de Freitas en tête.

Et puis il y a des rencontres... Les jeunes extraordinaires et les "profs" fabuleux du film... Ces humains qui nous ont changé notre manière de voir la vie, nous ont appris tant de belles choses sur eux et donc sur nous.

Un prof de cinéma a un jour dit "Faites des films qui changeront votre vie. Car si le film fonctionne, il pourrait changer la vie de millions de gens. Sinon, il aura au moins changer la votre".

C'est notre premier film de cinéma avec mon associée productrice Anna, et je peux désormais dire que ce film a changé notre vie.

Quand les spectateurs sortent des séances, nous recevons de si beaux témoignages remplis d'émotions et d'espoir.
J'espère juste qu'il pourra changer un peu votre vie comme il a changé la nôtre.
C'est en tout cas l'essence de notre démarche.

Je vous souhaite donc une magnifique séance et si le film vous a plu, n'hésitez pas à l'écrire et le dire à voix haute :)

La force de la parole : c'est le sujet de ce documentaire, cet instrument que nous avons tous et qui peut devenir un incroyable pouvoir si on apprend à l'utiliser. Et pour nous le faire comprendre, le documentaire suit durant six semaines une classe qui se prépare au concours du meilleur orateur du 93. On découvre les profils de chacun des candidats, tous différents, tous souhaitant apprendre à utiliser leur voix dans un but bien précis. C'est touchant, drôle, enivrant et surprenant la manière dont ces étudiants apprennent rapidement à maîtriser leur voix avec un avocat, des cours de théâtre, de slam et des uns et des autres. Le film est bien rythmé et ne laisse pas de place à l'ennui. À voir à tout prix !

C'est emballant, ça vous captive, ça vous remue les tripes… Sans grands effets, sans grands moyens : juste des voix, des phrases, des mots et une poignée de jeunots qui découvrent la puissance du verbe. « La parole c'est une arme, c'est quelque chose qui me permet de me défendre. » dit un garçon du film…
Plus le film avance et plus ont prend goût et plaisir aux mots chargés du sens de toutes ces vies qui s'en emparent dans un processus d'émancipation excitant en diable : rap, slam, poésie, joutes verbales, jeux de rôle… tous les moyens sont bons pour apprendre à structurer sa pensée, dompter ses gestes, gérer son stress et ne plus avoir peur d'affronter les autres, d'affronter sa propre vie. Quelle émotion !

Un documentaire magnifique qui évite tous les écueils du misérabilisme et des clichés. On y (re)découvre la réalité qui se cache derrière le terme "jeunes de banlieue" et on y ressent l'absurdité du discours frontiste. On y pleure et on y rit, on ressort plein d'énergie. On y découvre des jeunes aux parcours de vie inspirants et on sort de la salle avec une grande foi en l'humanité. Merci ! :)

MERCI !!! Merci à vous Stéphane De Freitas et Ladj Ly. Je suis allée voir votre film complètement par hasard, par l'affiche (splendide!), par le titre, puis par la BA bien fichue. Tient...enfin on traite de la parole en banlieue? Puis, je suis tombée sur votre critique Monsieur le Producteur. Gonflé d'utiliser allociné pour faire sa promo et convaincre !!
Bingo...votre parole m'a touché.
Alors re-Merci à ces jeunes merveilleux de vie, d'amour pour l'autre, pour les mots et la parole, et d'intelligence. Férue moi-même de la langue française, du sens donné à la parole, j'ai pris un immense plaisir et même une claque à écouter et regarder ses joutes juste SPLENDIDES, vraies, sincères. Il en faut du courage et de la volonté pour s'exprimer ainsi, pour sortir de soi-même, chercher à se dépasser et avancer. Tester autre chose aussi, échanger ses idées. Les formateurs sont magnifiques de bienveillance et d'humanité, comme je souhaiterai en voir bcp plus dans les écoles ou établissements d'enseignement, quel qu'il soit.
Ce film/docu confirme tout le pouvoir de la parole et la nécessité de la travailler, la protéger, la réfléchir pour ne pas la manipuler. Qu'elle serve à nos peuples comme ici : à rassembler et unifier, quelles que soient les origines (quel joli meelting pot!). Merci de montrer que le vive ensemble a de beaux jours encore, que l'on peut avancer tous ensemble.
Découvrir ces jeunes réunis autour du même but : s'exprimer et utiliser un vocabulaire riche, brillant est splendide! Ils découvrent leur pouvoir de subjuguer, d'exister donc face à l'autre. Tout ça grâce à leur seule force verbale! Les voir s'épanouir, grandir en qq semaines et prendre confiance en eux. Grisant le mot!
Alors bien sur, il y a des facilités, des raccourcis, surement que le docu ne reflète que le meilleur et le bon, jamais les moments de conflits ou de tension potentiels (mais peut-être qu'il n'y en a jamais eu vraiment ?!) ; mais c'est un parti pris essentiel : ne montrer que le bonheur et le partage. Enfin le 93 et les jeunes de banlieues sont montrés tels qu'ils sont aussi : des combattants de tous horizons, des gens qui se lèvent pour aller bosser et apprendre (et quelle route parfois!), qui ont de la gnaque, qui sont vifs, espiègles, drôles, fins, humains et ont de véritables et belles idées pour leur avenir et leur pays. Ce documentaire devrait être montré dans bcp de lieux, surtout politiques, pour faire entendre une autre voix plus saine et apaisée : oui, l'amour de l'autre existe et reste encore possible. Utiliser la parole enfin pour dire et faire qq chose est tout à fait envisageable aussi.
On fonce, on court, on vole vous voir jeunes hommes et jeunes femmes car vous êtes tous talentueux et méritez bien tous les applaudissements du monde! BRAVO ! Bonne route à tous.

Voici le FILM qu'il faut aller voir avant d'aller voter.... Notre jeunesse peut être belle, intelligente, brillante et pas seulement sur instagram. C 'est un film qui parle de la force des mots pour réussir, se faire respecter, aimer, faire rire mais c 'est aussi un film sur l 'amour. Celui de petits enfants, d'une grand-mère, de parents. On ressort rempli d'une énergie positive avec l 'envie de vivre ensemble.

Un vent de fraicheur ! A Voix Haute c'est le film qui nous fait rire, qui nous émeut, qui nous fait vibrer. Les récalcitrants diront qu'il frôle le cliché, les autres y verront enfin une illustration à la hauteur de la France. Une France solidaire, une France unie, une France métissée. Oui, avec Eloquentia on redécouvre le sens de la fraternité, car peu importe d'où l'on vient, on est unie par la même volonté, celle d'évoluer ensemble.
Et rien que pour ça, on pose 5 étoiles !
Une belle aventure à voir absolument.

Les documentaires ont le vent en poupe au cinéma depuis quelques années. Surtout lorsqu'ils sont brillants comme ce "A voix haute". L'idée est simple. Tous les ans, un concours d'éloquence est organisé en Seine Saint Denis en direction de jeunes étudiants de l'Université de Paris 8. Le réalisateur s'intéresse alors à une classe de jeunes gens, de toutes origines, qui préparent avec des professionnels assermentés ce drôle de concours. Le résultat est merveilleux. D'abord, le réalisateur parvient à faire oublier la présence de la caméra, permettant ainsi aux étudiants d'évoluer en toute liberté dans leur espace de vie, de création et de développement de soi. On découvre avec admiration une belle jeunesse, celle de la discrimination sociale et raciale, celle de l'intelligence, celle d'une certaine France, la banlieue du 93, celle d'une France qui espère, se bat, chante, aime, pense et s'engage. Et c'est là toute la grandeur de ce film. Il n'y a aucune vulgarité, aucun excès dans ces portraits. Que des jeunes gens qui espèrent trouver une place dans la société, et qui réfléchissent le monde à l'inverse des stéréotypes qui nous encombrent la tête. "A voix haute" est un hommage digne et lumineux de la jeunesse, faisant de ces jeunes gens des héros de la modernité.

Il y a des films que l'on regarde pour s'évader puis que l'on oublie après. Puis, il y a des films qui restent, des films qui nous animent, nous abîment, nous font pleurer ou rire. Des films où les défauts sont des qualités, où les erreurs sont oubliés. Des films authentiques, pour soi, pour nous, pour tous. À voix haute en est un.

Vu en avant-première grâce à Allocine, ce documentaire est tout bonnement excellent! Ce qui frappe le plus c'est sa justesse et sa vérité. Les "intervenants" sont tous très à l'aise et réussissent à faire abstraction de la caméra. Chacun se livre, offre un morceau de lui-même... Entre rire, et larme un film qui fait du bien.

" a voix haute la force de la parole " plébiscité par la presse et les spectateurs est passionnant. En effet nous y suivons le parcours touchant et émouvant de jeunes du 93 qui doivent participer à un concours de l'éloquence. A travers ce documentaire j'ai mieux compris le poids des mots dans notre société.

Ce documentaire possède une certaine dynamique. C'est pas super emballant mais assez entraînant pour suivre avec attention les activités d’initiation au développement des capacités d''éloquence d'un petit groupe de participants. A la fin, j'ai été déçu du choix du jury. Et, au-delà, il semble que ça n'a pas vraiment de sens d'instituer une compétition pour ce type d'exercice, au vu d'un enjeu qui s'avère plus émulatif qu'éliminatoire. Ce serait tellement mieux que la «compétition» en question sélectionne non pas une seule personne, mais plusieurs candidats voire un groupe! Attribuer la récompense à une personne a quelque chose d'absurde car chacune propose un mode d'expression qui correspond à une existence spécifique, à un ressenti particulier. On pouvait aussi s'attendre à une éloquence plus éblouissante que ce choix de théâtralisation verbeuse. Quoiqu'il en soit, on passe un moment intéressant en compagnie de ces étudiants.

Après avoir vu ce documentaire, je suis assez partagé. J’ai d’abord écouté Bertrand Périer s’exprimer lors d’une émission télévisée, et trouvant l’homme sympathique et intéressant, j’ai décidé de visionner le film. Moi qui fais des études de philosophie – laquelle entretient depuis toujours des liens à la fois conflictuels et complices avec la rhétorique –, j’étais curieux d’observer de quoi étaient capables des jeunes universitaires qui prétendaient à l’éloquence oratoire. J’ai été assez déçu, et principalement pour trois raisons. Tout d’abord, la confusion constamment faite entre spectacle – voire même, entre « show » (avec toute la connotation péjorative que ce mot suggère) – et art oratoire. On imagine mal Cicéron tenter d’amuser l’assemblée en imitant une vieille dame, et encore moins sautiller bêtement à l’annonce d’une victoire par le jury (accepter dignement de l’emporter sur son adversaire, avec humilité et élégance, fait partie de l’exercice d’un concours d’éloquence !). Ensuite, comme si ces jeunes avaient déjà toutes les cartes intellectuelles en main, toute la culture nécessaire pour s’adonner à un tel exercice, les professeurs semblent n’attendre d’eux qu’une participation plus ou moins décomplexée à la mise en scène de soi-même, mais à aucun moment ne leur parlent de Cicéron, d’Aristote, de Schopenhauer, de l’histoire de la rhétorique, ni ne les invitent à avoir une compréhension développée de ce qu’est la rhétorique, en quoi elle se distingue par exemple d’une démarche philosophique. Enfin, plutôt que d’apprendre véritablement quelque chose, chaque élève est renvoyé à sa propre spontanéité : l’un, excentrique, va se montrer si sûr de lui qu’il va en devenir lourd et arrogant, l’autre, plus intimidé, va tenter de cacher son manque d’assurance derrière une gestuelle exagérée et donc maladroite (comme c’est la mode chez les « youtubeurs », de se prendre pour des experts en communication). On atteint le grotesque quand une élève se met à « rapper », avec en main son téléphone portable qui diffuse de la musique… Est-ce vraiment l’idée que l’on doit se faire d’un exercice de niveau universitaire ? Où est l’éloquence ici ? Soyons sérieux.
Je ne doute pas de la bonne volonté de ces jeunes. Mais, j’ai le triste sentiment qu’on a voulu les enfermer dans la case « jeune de banlieue », et qu’on s’est dit : voilà ce qu’on peut faire de mieux avec eux. Eh bien non, il aurait fallu les élever, leur apprendre véritablement ce qu’est la rhétorique, c’est qu’est un argument, un sophisme, un syllogisme, etc.
Pour moi, le défi n’a pas été relevé, et appeler ce concours « eloquentia », c’est aller un peu vite en besogne. La vérité est que la maîtrise de la rhétorique demande un travail colossale, quasiment monastique, et dire à ces jeunes qui rappent et s’agitent nerveusement dans tous les sens qu’ils sont des orateurs, c’est leur mentir et du même coup les empêcher de faire mieux.

Un film vue en avant premiere. C'est un film qui fait réagir, réfléchir, qui te fait ressentir des émotions.
Allez le voir, c'est un des tres beau film de début d'année.

Juge et partie (Stéphane de Freitas est également le fondateur du programme "Eloquentia"), un documentaire laudatif sur un concours d'éloquence dont on se désespère qu’il réduise la parole au culte des effets et des "punchlines".