Avis : Psychose - Page 4

Je découvre Psychose grâce à la série Bates Motel (qui va se terminer et se rapproche de plus en plus du film) et j'ai adoré cette oeuvre d'Hitchcock. De manière générale, l'atmosphère du film est prenante de bout en bout, que ce soit au travers du premier tiers incisif (qui a dû inspirer Spielberg pour faire Duel) porté par une musique répétitive mais très efficace (à la "Dents de la Mer"), des séquences convaincantes longuement et parfaitement dialoguées spoiler: (l'interrogatoire malin du détective, la conversation malsaine et bizarre entre Norman et Marion, l'avis du psychiatre)
, du noir et blanc très adapté au ton du film, et de la résolution finale glaçante spoiler: (le squelette à perruque, le regard hallucinant et effrayant de Norman à la toute fin)
. Du côté des scènes de terreur, l'aspect horrifique est retranscrit surtout par l'ambiance car les passages meurtriers spoiler: (la douche, l'escalier)
apparaissent comme grandement kitchs, un kitch néanmoins très amusant qui donne un autre cachet au film. Enfin, j'ai bien aimé la réalisation d'Hitchcock, inspirée et technique, ainsi que les acteurs, en particulier Janet Leigh en fausse ingénue et Anthony Perkins, brillant dans sa composition à double personnalité.

Même si je ne pense pas que ma critique sera bien longue, je ne peux pas passer à coté, pour la simple et bonne raison qu'il s'agit tout de même du plus célèbre film de ce bon vieux Alfred Hitchcock, en effet après Vertigo et La mort aux trousses, le surnommé maître du suspense prévoit d'adapter le livre Psycho.
J'ai appris grâce au film tout simplement nommé "Hitchcock" sorti il y a quelques années et porté par Anthony Hopkins qu'à l'époque le réalisateur plus que bien connu a eu du mal à monter ce projet, peu de gens croyaient en sa réussite et il ne s'est pas laissé démonté, il est allé jusqu'au bout pour nous pondre ce film que tout le monde connait même sans l'avoir vu.

D'ailleurs ayant vu le remake mis en scène par Gus Van Sant bien des années plus tard, je n'ai eu aucune surprise quant à l'original, et puis même sans ça je connaissais la mythique (qui n'a rien à voir avec le site internet) scène de la salle de bain, je me demande même si quelqu'un ne connait pas cette scène.
Malgré le fait que je sache absolument tout de l'histoire, que je connaisse le dénouement, j'étais obligé... oui obligé de découvrir l'original, tout simplement car c'est une pièce maîtresse du septième art. Qu'on aime ou pas, ce film n'est pas culte non, c'est pas ce terme là, la cité de la peur est culte, psychose c'est comme le Parrain, comme Scarface, comme Lawrence d'Arabie et comme quelques autres, on peut ne pas les aimer certes mais ils auront toujours leur place indélébile dans l'univers cinématographique.

Psychose est mon sixième Hitchcock, autant dire que je suis loin, très loin d'avoir fini la filmographie du monsieur, ce n'est pas mon préféré pour l'instant ni même une claque ou une surprise, c'est tout simplement un petit film bien foutu. Car quoi qu'on en dise et quelque soit sa réputation, c'est un petit film, ce qui n'est pas dévalorisant, non simplement que c'est une sorte de huis clos avec un casting minime et une intrigue pas plus complexe que ça.
En même temps, complexe ne rime pas avec efficacité, je dois tout de même avouer que pendant le film j'ai souvent pensé à autre chose, il n'est peut être pas aussi prenant et captivant que ça même si certains moment dont ceux avec le journaliste sont assez prenants. Je n'ai peut être pas été saisi car connaissant déjà l'histoire et les scènes quasiment identiques du remake de Van Sant j'ai tout simplement eu aucune surprise ou découverte mais cela ne m'empêche pas de reconnaître le boulot très précis de son metteur en scène.

Du peu que j'ai vu, Hitchcock a toujours su placer sa caméra, le cadrage est difficilement critiquable, le choix du noir et blanc pour l'image est vraiment ingénieux, les décors tout bêtes sont de très bonne qualité, surtout cette maison effrayante derrière le motel des Bates. A propos des Bates, celui qui incarne le fameux et bien connu Norman Bates c'est Anthony Perkins, un homme que je ne connaissais pas du tout, ou simplement de visage grâce aux nombreuses photos du film, autant dire qu'il a la tête de l'emploi pour ce rôle. Janet Leigh et Martin Balsam accompagnent Perkins dans ce thriller maîtrisé et réussi.

(RISQUES DE SPOILER) Quand un Hitchcock passe à mon petit cinéma de quartier en V.O., je cours et je m'installe direct. Bon c'est un de ses plus connus, et pas forcément son meilleur. Mais ce n'est pas parce que je trépigne de me décider enfin à regarder l'inconnu du nord express ou l'ombre d'un doute que je n'avais pas envie de le voir ce Psycho. Après tout c'était le seul aspect positif de ma vision de la fadasserie hollywoodienne connue sous le nom de biopic avait eu : renforcer encore cette envie. Aussi, lorsque j'ai vu le programme, j'ai tout de suite planifié et ni une ni deux j'ai réquisitionné mon père et me voilà enfin assis dans la salle. Si j'ai pu avoir une seule appréhension, c'était peut-être celle de connaître déjà un peu l'intrigue et ses ressorts, le film souffrant un peu de sa réputation (oui comme sixième sens, dont je n'ai de toute façon pas grand chose à foutre). Il n'en fût heureusement rien, car le film exerce tout de même un pouvoir assez génial. Rien que la fuite en voiture du début m'a semblé très tendue, alors qu'il n'y a pas d'artifice de peur aucun. Et cette tension ne redescendra pas, surtout pas à l'apparition du fameux Norman Bates. J'aime bien la scène où il parle longuement avec la fille, ça installe une ambiance pesante très lourde et très prenante. Hitchcock joue pas mal sur le silence quand la musique s'absente, un peu comme dans la corde mais plus encore ici. La tension n'a fait que monter pour ma part, jusqu'à cette fameuse douche qui est presque soulageante sur le coup. La deuxième partie n'est pas vraiment en reste, le scénario forme un sympathique engrenage de disparitions parfois assez surprenantes. Et j'ai trouvé la fin habile et cohérente, même si prévisible mais honnêtement on s'en fout. La dernière scène par contre est juste magnifique, terriblement efficace et flippante. Même des années après ça en jette vraiment et ça a gardé une grande puissance. Qu'il me manque ce cinéma américain-là.

Un classique... Bien que le film ait un peu vieilli, quand on voit ce thriller a l'ancienne et que l'on arrive a se teletransporter a cette epoque, on se dit que mr Alfred était quand meme ,très très fort et faisait du grand cinèma.

Un film culte ! Vraiment à voir, il n'a pas pris une ride, les acteurs sont formidables... Le seul problème c'est qu'avec tous les extraits et tous les gens qui en parle, on connaît un peu toute l'intrigue, les rebondissements et la fin ce qui créé un peu un sentiment d'ennui

Psychose est un film culte spoiler: notamment pour la scène de la douche
chef d oeuvre absolu

J'adore ce film. OK, les scènes de crime ont bien vieilli, ainsi que les scènes qui se passent en voiture. Mais côté scénario, c'est quand même vachement bien foutu. Janet Leigh joue son rôle à la perfection : elle est déjà excellente dans toute la première partie du film, mais alors que dire de la scène de la douche ? : c'est vraiment du grand art. Ca ne m'étonne pas que ce soit devenu une séquence cinématographique culte, tout est parfait dans cette scène : le rythme, les plans, la photographie. Et que dire d'Anthony Perkins, qui incarne à la perfection Norman Bates, avec sa timidité, ses façons, sa "gentillesse" (avec des gros guillemets!), son étrangeté... Et cette scène finale, je ne m'en lasserai jamais. Ca vous glace le sang. Pour finir, un petit mot sur la musique de Bernard Hermann, qui elle aussi, restera dans les annales : juste grandiose.

Psychose réalisé par Alfred Hitchcock en 1960.
*Les points que j'ai appréciés →
• Le suspense (l'atout majeur du film)
• La musique qui se marie bien avec le suspense

*Les points que je n'ai pas appréciés →
• Les dialogues ennuyeux

*Conclusion →
J'ai aimé, c'est un classique qui reste efficace. 7/10.

En 1960, Alfred Hitchcock était au sommet de son art. Il avait déjà plusieurs succès à son actif, dont certains devinrent cultes par la suite tels que "Sueurs froides" et "La Mort aux trousses". Il n'en avait pourtant pas encore finit avec le cinéma. Il était sur le point de sortir l'un de ses plus grands chefs-d'oeuvre. Un film qui rentra lui aussi dans l'histoire du septième art, "Psychose". Ce thriller en noir et blanc parle d'une jeune femme qui vole 40 000 dollars et se rend ensuite chez son amant. En chemin, elle va s'arrêter une nuit dans un motel où elle fera la connaissance de Norman Bates, le gérant des lieux. Hitchcock maîtrise son film dès le début, il y instaure un suspens rapidement. Dans un premier temps léger, représenté par le policier. Puis, il s'intensifie avec l'arrivée au motel pour devenir omniprésent et palpable. La première partie du film est inférieur à la seconde mais elle permet de laisser le temps au spectateur de s'attacher à Marion Crane, le personnage principal. Ce qui sera décisif lorsqu'au bout de 50 minutes de récit, elle se fait tuer alors qu'il reste environ une heure de film. On se dit alors que la mort peut toucher n'importe quel personnage, que personne n'est épargné. Cela augmente évidemment encore plus le suspens. Le reste du film devient alors véritablement angoissant pour le spectateur qui ne sait plus à quoi se raccrocher. Le calvaire ne fait que commencer... Ce qui est absolument remarquable avec le long-métrage du cinéaste britannique, c'est qu'il est tellement puissant que même une scène ultra-connue comme celle de la douche a un fort impact émotionnel lors de son visionnage. On a beau savoir ce qui va se passer, s'y attendre, on n'en est pas moins pétrifié lors du moment fatidique. La tension et la violence de cette scène, qui est la première de plusieurs autres qui suivront, sont phénoménales. La mise en scène du réalisateur y est bien sûr pour beaucoup. Mais également la bande originale de Bernard Herrmann qui est devenue autant célèbre que le film. Ce fameux thème musical suffit à lui seul à glacer le sang. Son écoute, comme celle du thème des "Dents de la mer" (sorti 15 ans plus tard), à la particularité de rendre très mal à l'aise le spectateur. Alors forcément, lorsqu'il est cumulé avec une brillante mise en scène, on obtient une scène magistrale qui fait encore parler d'elle plus de 50 ans après. Malgré toutes ces qualités, "Psychose" a encore beaucoup à offrir, notamment le personnage de Norman Bates. Ce dernier est incarné par l'excellent Anthony Perkins, totalement effrayant dans ce rôle. Janet Leigh qui joue Marion Crane est elle aussi tout à fait convaincante, mais c'est bien l'acteur américain qui retient toute l'attention. Sa performance magistrale fut telle que son personnage est aujourd'hui classé comme l'un des meilleurs méchants du cinéma. En parlant de personnage, on pourrait citer aussi la maison de Norman Bates qui est presque un personnage à part entière du film. Comme son propriétaire, elle est terrifiante, quasiment toujours filmée en contre-plongée, dans l'obscurité. Son aspect lugubre ressort, sa vision seule est dérangeante et les scènes à l'intérieur sont d'une tension folle. "Psychose" n'est donc pas un monument du septième art pour rien. Le film d'Alfred Hitchcock est un exemple à suivre pour tous les réalisateurs qui souhaitent se lancer dans les thrillers ou les films d'horreur. Ce film n'a pas vieillit, la peur qu'il transmet est intacte. Et ce ne sont pas les quelques défauts, comme la révélation finale assez prévisible, qui parviendront à gâcher ce chef d'oeuvre.

Tout le phénomène "Psychose" est devenu mythe à cause de cette maudite douche. 1960, çà fait grincer des dents. La bande son stridente donne de l'épaisseur aux meurtres. Mais aujourd'hui, avec toute la bonne volonté du monde, on ne peut que constater la faiblesse du scénario. Une enquête faite de déductions hâtives de la part de proches de victime. Un meurtrier (très) maladroit. Mais qu'importe, je me suis fais avoir par l'intrigue hitchcokienne comme un bleu.

Un chef d'oeuvre d'Hitchcock, avec "Sueurs Froides", "La Mort aux Trousses", "Fenêtre sur Cour" et "Les Oiseaux". Une construction narrative dans laquelle spoiler: le personnage principal que l'on suppose être au début du film meurt en plein milieu du film
. Les deux acteurs principaux jouent de façon excellente. Toujours ce même style d'Hitchcock, à la fois simple mais doué pour capter les impressions des personnages, les endroits importants pour la suite des évènements... il est le fondateur du thriller contemporain. Probablement que "Psychose", "Sueurs Froides" et "Fenêtre sur Cour" ont eu une influence très importante sur le thriller au cinéma par la suite, et le film d'horreur concernant "Psychose" car c'est aussi un film d'horreur. "La Mort aux Trousses" a plutôt influencé les James Bond, puis les films d'action avec sa scène de l'avion, et "Les Oiseaux" les films catastrophe.
Bernard Hermann a excellemment composé la bande originale, surtout les célèbres accords de cordes de spoiler: la scène de la douche. La révélation de la mère à la fin est vraiment choquante.
La musique de Psychose a sans doute eu une influence sur l'adaptation de "Carrie" par De Palma.
Très grand film. Un film fondateur quelque part, à l'égale de "The Shining", "L'Exorciste", "Rosemary's Baby", "Alien".

Attention film culte . Ce film est tout simplement excellent j peut etre flippe mais au moins voilà c bien , c classe ca a une ame . Le jeu d'acteur s est excellent surtout Anthony Perkins , l'ambiance est stressante , la musique est extra . Un film à voir .

Film culte, virage d'Hitchcock à ses 60 ans et après une quarantaine de films, Psychose nous montre la maestria du maître. Du moins dans la première partie. Car si Anthony Perkins livre une prestation fiévreuse et ambivalente, les autres acteurs sont nettement moins convaincants et la deuxième partie qui est une enquête n'a du souffle que grâce au détective Arbogast. Celui ci possède le jeu pour réussir une scène sous tension face à Norman Bates. La sœur et l'amant de la victime la plus célèbre victime d'assassinat de l'histoire offrent un jeu très froid et sans saveur.
Victime du meurtre oui, mais aussi coupable de vol. Il y a dans ce film une description du sort qui s'acharne, qui fait payer ses crimes à chacun. Et pour une fois chez Hitchcock pas de faux coupable mais plutôt un vrai faux coupable en la personne de Norman Bates. En "les personnes" de Norman Bates devrait on dire.Tout le plaisir du film tient à leur rencontre, souligné par la musique parfaite de Hermann, jusqu'à la mythique scène de la douche.
spoiler: Il y a aussi malheureusement des scènes techniquement impossibles, comme le fait de voir la mère de Norman Bates se mouvoir à la fenêtre, alors que celui ci est dans le bureau du motel ... Cela ne gâche pas le plaisir mais est simplement gênant.

Un film en deux partie donc, la première brillante même si le scénario est plutôt rocambolesque et une deuxième nettement moins satisfaisante.

Une oeuvre intemporel qui marquera les génération futures comme elle l'a fait avec les anciennes. Un film marquant et troublant ! L'un des meilleurs film de monsieur Hitchcock !

C'est certainement l'un des 3 ou 4 films les plus connus d'Hitchcock, tourné entre la Mort aux trousses et les Oiseaux ; c'est aussi le film le plus terrifiant du Maître, même s'il a été affublé d'une fausse étiquette d'épouvante, mais c'est surtout l'un des plus typiques pour comprendre le talent diabolique d'Hitchcock qui n'a jamais été aussi angoissant qu'ici. Produit par Hitchcock lui-même pour Universal pour seulement la somme ridicule (déjà en 1960) de 8000 dollars, le film en rapporta 13 millions, sans compter les droits vidéo. Tourné en 3 semaines avec l'équipe de télévision qui assistait le Maître à la même époque, habituée à des méthodes de travail rapide et bien fait, Psychose n'en est pas moins typique de son auteur et contient quelques-unes de ses caractéristiques : dialogue réduit, jeu sur les nerfs du spectateur, angoisse soutenue par la musique, voyeurisme, meurtre se substituant l'un à l'autre, héroïne blonde, ambiance insidieuse... Le film n'a pas véritablement de personnage central, en dépit de Norman Bates le tueur psychopathe, il y a aussi Marion Crane la fille en fuite qui trouve refuge au motel Bates, sa soeur, son petit ami, le détective Arbogast... Aussi, le film s'impose d'abord par sa virtuosité technique dont Hitchcock était friand, avec notamment la création de certains plans, quelques scènes choc, l'éclairage (dans la pièce derrière le bureau du motel, la cave), et surtout le malaise latent entre les personnages. On sait que le film est adapté du roman homonyme de Robert Bloch, romancier américain spécialisé dans les polars morbides, un roman qui selon certains était jugé très mauvais, ce qui n'affecta pas Hitchcock ayant déjà eu recours à des romans moyens pour réaliser des films brillants. Personnellement, je l'ai lu il y a longtemps, et je peux dire que ce roman n'est pas si mal, mais il est beaucoup plus violent et sexuel, voire sadique ; dans la célèbre scène de la douche, Marion était décapitée, et le personnage de Bates était gros, chauve, timoré. Hitchcock voulut le contraire en choisissant Anthony Perkins, alors l'un des acteurs les plus beaux de sa génération, afin de donner un charme, une séduction au tueur, et son interprétation subtile le rendra célèbre, même si elle figera un peu sa carrière. Hitchcock aimait aussi rappeler que le roman de Bloch était inspiré d'un fait divers authentique, l'histoire d'un garçon dérangé qui avait gardé le cadavre de sa mère empaillé, quelque part dans le Wisconsin au début des années 50. Quant à cette fameuse scène de la douche, elle fait partie des séquences les plus célèbres du cinéma, c'est l'une des scènes de meurtre les plus sauvages pour l'époque, et Hitchcock a souvent dit qu'il avait tourné le film en noir et blanc à cause du sang, et pas question de décapitation ; il employa une doublure nue (dont on ne voit évidemment pas le visage) même si on ne voit rien d'équivoque, mais on est en 1960 et à cette époque, il était inconcevable qu' une star de la stature de Janet Leigh soit vue nue (elle apparaît en soutien-gorge au début du film, ce qui était presque un exploit). Toute la virtuosité du Maître tient dans cette fameuse scène qui nécessita 70 à 90 plans et 7 jours de tournage, et pourtant elle dure moins d'une minute, mais tout réside dans le montage afin d'atténuer la nudité et surtout la violence extrême tout en intercalant les gros plans du visage de Janet Leigh ; Hitchcock surprenait et déstabilisait son public en tuant atrocement sa vedette après 40 minutes de film. La scène gagne évidemment en intensité grâce à la musique de Bernard Herrmann avec ses violons tendus qui vous agressent l'oreille, et qui prouvent de façon percutante que la musique ici est un élément capital de la narration. Parmi les autres scènes choc, gardons en mémoire le meurtre aussi sauvage d'Arbogast dans l'escalier de la maison des Bates, avec encore un de ces plans étourdissants en fausse plongée, ainsi que le final de la cave toujours sur les violons stridents d'Herrmann. Cette fameuse maison à la silhouette inquiétante qui existe bel et bien sur le terrain d'Universal et qui est devenue une attraction pour touristes qui aiment y retrouver les sensations étranges du film, est devenue l'un des décors les plus célèbres, et achève de marquer à jamais la mémoire, car lorsqu'on a vu ce film devenu culte qui fait délicieusement frissonner, il s'imprime dans l'esprit et ne vous quitte jamais.