Avis sur Une année difficile

La note moyenne des spectateurs est de 3,6 actuellement. Quand je la compare à Alibi.com2 qui a eu 3,8, j'ai comme un doute. Une année difficile est quand même bien plus intéressant que le film de Lacheau. Comme l'a souligné, traversay, on a affaire à une comédie bien au-dessus de la production actuelle.
Les acteurs sont très bons et ne surjouent pas. Le déroulé de l'histoire est bien emmené et la fin plutôt bien trouvée spoiler: quand je pense que certains n'ont pas compris qu'il s'agissait de la période pendant le confinement lié au covid...

La bande son est extra et la complicité des acteurs est évidente. Le duo Pio Marmaï/Jonathan Cohen est véritablement réjouissant. Des pieds niquelés qui vont se retrouver dans une aventure qui les dépasse au début mais qui finiront par se sublimer. C'est sûr cela ne dénonce pas l'inaction des pouvoirs publics en termes de réchauffement climatique mais on est ici dans un film à caractère comique. Et l'effet est réussi. Cela n'éveillera pas les consciences mais le but n'était pas là. Un bon cru de Toledano Nakache, qui n'est pas à la hauteur du sens de la fête mais qui remplit parfaitement sa mission : nous divertir ! 16/20

En attendant la sortie de leur film le 18 octobre -et après la série En thérapie-, les réalisateurs et scénaristes Eric Toledano et Olivier Nakache ont éprouvé le besoin de reprendre le dialogue et les échanges avec le public : 140 dates de projections en avant-première ont donc été posées et, parmi elles, l'étape montreuilloise du 12 juin.
Une année difficile est une comédie particulièrement réussie où le thème du surendettement rejoint celui de l'éco-anxiété. L'histoire met en scène deux loosers magnifiques -irrésistible duo Marmaï-Cohen- qui croisent la route d'une passionaria écologiste -Noémie Merlant, toujours juste-. Les dernières images sont un véritable enchantement, du très beau cinéma !
Comme l'ont confirmé Eric Toledano et Olivier Nakache ce soir, leur écriture se nourrit souvent de sujets graves pour donner matière à en rire. Le regard est critique, l'observation fine et la bienveillance jamais loin.

Habile ! Je n’ai ententu parler qu’assez tardivement de la nouvelle œuvre du duo Nakache/Toledano. Depuis le peu connu « Intouchables », j’ai toujours suivi la filmographie des deux, et j’ai apprécié tous leurs films. 4 ans après le très bon « Hors Normes », et pour leur huitième long métrage, on retrouve ce mélange de comédie et de drama, autour d’un sujet très profond, qui parle aux gens, un sujet d’actualité. C’est ce qui a toujours fait la patte de ce tandem d’après moi, et j’ai toujours été séduit par ce genre de cinéma français. Je recommande clairement « Une année difficile ». Je pense que le public va beaucoup aimé.

La bande annonce m’avait un peu refroidi, mais le film se montre plus léger, drôle et tendre que ce que je pensais. En plus, il y a évidemment cette thématique sur l’écologie et les manifestations pour faire comprendre aux populations l’importance de faire ce qu’il faut dès maintenant pour sauver notre planète. La musique est, comme d’habitude dans les métrages du duo, très belle et permet d’amplifier le ressenti émotionnel. Le rythme est parfaitement géré. La séquence d’introduction est perturbante mais très efficace pour nous plonger d’emblée dans cette histoire. Ensuite nous alternons entre des scènes plutôt sérieuses, qui cherchent à impliquer et faire réfléchir le spectateur, et de l’humour. Il y a un formidable équilibre de tonalité et d’ambiance dans tout ça, et le film est porté par son trio de comédiens vraiment doué. Pour le coup, il me semble que ce sont des têtes d’affiche nouvelles dans la filmographie des réalisateurs.

La jolie Noémie Merlant est la pierre angulaire du scénario et constitue aussi le côté touchant qui va diriger le milieu associatif que l’on suit. Pio Marmaï, présent également en ce moment dans « Les Trois Mousquetaires », est amusant et va apporter de la tendresse, à sa façon, dans l’œuvre. Enfin, Jonathan Cohen continue son ascension dans le cinéma et propose une performance plus solide et intéressante que dans « L’Empire du Milieu ». Sans surprise, c’est lui qui m’a fait le plus rire, mais il reste à souligner que les interactions entre les 3 personnages principaux marchent vraiment bien.

Bref, ce sera l’un des films français les plus marquants de l’année pour moi. J’ai passé un super moment et j’ai hâte de découvrir le prochain film de Toledano et Nakache.

Albert (Pio Marmaï) et Bruno (Jonathan Cohen) ont les poches trouées, des dettes en pagaille et une montagne de problèmes que leur inépuisable jovialité ne suffit plus à régler. Leur chemin croise par hasard celui  de Cactus (Noémie Merlant). À la tête d'une bande de jeunes activistes écolos, elle multiplie les coups de force pour sensibiliser l'opinion publique aux dangers de la surconsommation et du dérèglement climatique. Autant de préoccupations qui a priori n'émeuvent guère les deux trentenaires goguenards.

Le duo le plus successful du cinéma français est de retour. Après "Intouchables", "Le Sens de la fête" et "Hors normes", il signe une nouvelle comédie qui, comme les précédentes, prend le parti du rire pour traiter d'un sujet sérieux. Un sujet ou plutôt deux ici qu'il percute : la fin du mois et la fin du monde.
Cette percussion, qui recoupe un fossé entre deux générations, celle des millenials et de la génération X, est intelligente car les deux sujets peuvent s'opposer : peut-on "en même temps" lutter contre la fin du monde, en réformant nos modes de consommation, sans mettre en péril la fin du mois ? Ou pour le dire autrement, l'éco-anxiété est-elle un luxe d'enfants de riches, qui ont les moyens d'acheter bio, alors que les masses prolétaires ont d'autres priorités hélas plus urgentes à traiter avant de se soucier de ces questions de long terme ? Le sujet opposerait donc non seulement les générations mais aussi les classes sociales.

Ces questions sont passionnantes. Toledano & Nakache le savent mais choisissent de ne pas les traiter de front, de peur de lester leur film de trop de gravité. Ils font le choix revendiqué de la légèreté, de l'humour, de la blagounette sinon du cabotinage. Ils sont tellement doués dans leur écriture qu'ils s'en sortent haut la main. Ils sont considérablement aidés par les incroyables show-men que sont Pio Marmaï et Jonathan Cohen, dont on se demande comment ils ont réussi à tourner certaines scènes en gardant leur sérieux.

Dès la première, on est happé. Je me souviens de la première scène de "Hors normes" qui avait, avec la même efficacité, réussi à me scotcher. Jusqu'à la dernière, sacrément bluffante, dont on se demande avec quel artifice elle a été tournée (la réponse est : à 6 heures du matin), on est conquis. On passe un excellent moment. Et on applaudit à tout rompre au générique de fin.

Mais, avec le recul, quand on a laissé le film infuser, on modère son enthousiasme. On le trouve moins convaincant. On reproche aux réalisateurs une certaine lâcheté, sinon de l'hypocrisie, à vouloir traiter ces sujets brûlants sans vouloir trop se mouiller. Pour être tout à fait honnête, on leur aurait aussi peut-être reproché leur militantisme s'ils avaient pris un parti trop affirmé. Si l'on était militant, on pourrait même trouver blessante la façon dont ils se moquent des jeunes écolos du film. Un peu comme à Thomas Lilti dans son dernier film sur l'Education nationale, on fait grief à ces deux réalisateurs sacrément roués d'avoir appliqué la même recette que celle qui avait fait précédemment leur succès.

Dans la veine de leurs précédentes œuvres à résonance sociale, plus («Hors Normes») ou moins («Samba») réussies, le duo Nakache-Toledano nous revient avec cette comédie abordant des thèmes actuels comme le militantisme (dans l'esprit du mouvement "Extinction Rébellion") et la justice sociale.

La trajectoire d'Albert et de Bruno, financièrement en difficulté, qui vont d'abord rejoindre ce groupe écologiste pour leurs propres intérêts, jusqu'à devenir plus solidaires de ce qu'il défend, y est traité avec pas mal de légèreté. Un peu trop de légèreté sans doute.

Il manque justement à mes yeux cette touche de gravité dans le récit, qui donne du corps à leurs personnages et aux situations qu'ils peuvent traverser au cours du récit, et nous permet de nous embarquer réellement avec eux.

Ici, le film fait principalement mouche de par son humour (en grande partie grâce à Jonathan Cohen, toujours désopilant, et formant un joli duo avec Pio Marmaï), mais peine à nous délivrer un message vraiment fort et sérieux vis-à-vis des thématiques que celui-ci met au centre de son histoire, traitées ici trop en surface.

Malgré une énergie assez communicative délivrée par son casting, un film à la narration plutôt prévisible et rejoignant les œuvres plus mineures de ses réalisateurs.

Sympathique, drôle, divertissant, mais un peu léger au final. 6,5/10.

Un joli coup de cœur pour le nouveau film des réalisateurs Olivier Nakache et Eric Toledano. Ils maîtrisent toujours aussi bien l'art du feel good movie de qualité, peu importe les thèmes sensibles et sérieux abordés. Le trio Jonathan Cohen, Pio Marmaï et Noémie Merlant fonctionne à merveille, jouant sur la différence entre les surendettés / surconsommateurs et les militants écologistes. Très drôle sans jamais être moqueur gratuitement, amenant à la réflexion de notre propre société, « Une Année Difficile » est aussi émouvant de part notre attache envers ses personnages. Un nouveau film qui fait beaucoup de bien, sans oublier une BO de qualité !

http://cinephile-critique.over-blog.com

J'ai vu un film... en avant-première avec l'équipe du film, et je retrouve avec toujours autant de plaisir l'univers de Nakache et Toledano, avec des nouveaux venus dans leur univers si humain, si particulier... 2 Pieds Nickelés exceptionnels (Jonathan Cohen, attachant comme pas deux et Pio Marmaï touchant de sincérité)... 2 surendettés qui croisent la route d'activistes qui cherchent à agir pour le climat... Les séquences s'enchaînent et les comédiens se déchaînent... Noemie Merlant est vraiment très touchante... C'est un film généreux, bien construit, avec des dialogues savoureux et quelques séquences où l'on sent que les comédiens se sont amusés à improviser... Il y a aussi Mathieu Amalric, qui apporte une touche fantaisie foutraque au film... On passe un merveilleux moment sur un thème qui est d'une actualité brûlante... Un excellent film...

Juger un film d'après sa B.O. n'est pas toujours judicieux mais, en l'occurrence, celle de Une année difficile est particulièrement efficace et presque toujours adaptée aux situations décrites, de Jimi Hendrix à Chic, en passant par les Doors et Jacques Brel. D'un point de vue global, et cela est devenu une habitude pour le duo Toledano/Nakache, le film se situe cent coudées au-dessus de la moyenne des comédies françaises, y compris le dernier Dupontel. Pour beaucoup de spectateurs, le sujet majeur semblera sans doute être l'écologie, avec le suivi pittoresque d'une bande engagée contre l'immobilisme de la société, face au réchauffement climatique. Les cinéastes se moquent un peu de ces militants et de leurs motivations, en y incluant notamment deux pieds nickelés opportunistes, mais ils respectent leur combat, sans pour autant s'engager franchement, ce que d'aucuns pourront peut-être leur reprocher. Du calme, nous sommes dans une production qui vise un public populaire, ce qui n'est pas une tare, et qui revendique l'influence de la comédie italienne, en moins méchant tout de même. Le discours concernant le consumérisme et le surendettement des ménages est autrement plus direct mais, là encore, le film met l'humour au premier plan, avec un certain bonheur d'écriture, une mise en scène impeccable et un rythme rapide d'exécution. Ajoutez-y un soupçon d'émotion, un brin de romance et une dernière scène tout en poésie, et l'affaire est dans le sac, propulsé par le duo génial constitué par Jonathan Cohen et Pio Marmaï, auquel se joint la talentueuse Noémie Merlant, même si plus discrète. Une année difficile fait partie d'une espèce de comédies plutôt rares ; celles où il n'y a pas la moindre honte à rire, avec et non contre ses personnages.

Vu en avant première dans le cadre d'une projection privée, j'avoue avoir été plutôt très déçu. Choisir un sujet dans l'air du temps, la climato anxiété et la surconsommation, mais en faire un prétexte creux car l'enjeu du film est simplement la quête d'un homme qui cherche à rencontrer une femme, c'est vraiment très malhonnête scénaristiquement parlant. En plus, les militant sont tous, sans exception, présenté au mieux comme de doux dingues, au pire comme des Tartuffes intégrales, j'ai beau ne pas être écologiste mais se moquer d'une catégorie sociale pour leur conviction, c'est profondément condamnable. Alors oui, parfois on rit mais cela en fait-il un bon film pour autant ? Clairement pas !

Super déçue par ce nouveau Toledano Nakache. Honnêtement, le film est un peu vide dans l'ensemble, pas toujours très bien joué, et surtout très caricatural. Autant Noémie Merlant y allait à fond dans L'Innocent, autant là elle déborde. Jonathan Cohen est définitivement toujours le même. Et à la rigueur Pio Marmai se révèle un peu plus, mais bon. Vraiment dommage!

Un film bien moins entraînant et touchant que les précédents films du duo, le film ne prends pas et l'émotion (et le rire) ne sont présents que très rarement.

Je cherche encore un réel but au film, on nous sert une simple accumulation de situations qui, au fond, ne servent pas à grand chose...

Le casting sert une prestation comique qui ne se surpasse pas elle-même, seul Jonathan Cohen semble dans son élément (faire rire) et est peut-être le seul gros point positif du film...

Ce nouveau Toledano-Nakache est décevant, surtout pour les non-fans du duo de réalisateur pourtant si bien installé sur leur piédestal après le sublime Hors Normes... dommage

Eric Toledano et Olivier Nakache sont connus pour réaliser des comédies populaires et rassemblatrices. Après "Nos jours heureux", "Intouchables", "Le sens de la fête" ou la série "En thérapie", le duo aborde le surendettement avec Pio Marmaï, Jonathan Cohen, Noémie Merlant et Mathieu Amalric au casting. Les crédits à la consommation, les associations d'entraide, le militantisme écolo, la dépendance aux jeux, tout passe à la moulinette avec énergie dans "Une année difficile" pour aborder un sujet délicat avec légèreté, au risque toutefois de tomber dans une intrigue cousue de fil blanc. Mais c'est la bienveillance qui prône en toutes circonstances et les délirantes vannes de Cohen et la relation Marmaï-Merlant sont un véritable champ humoristique.

La première demi-heure est fun et pétillante, les idées fusent et les personnages font rires et nous touchent avec la grande majorité des meilleurs scènes. Mais ensuite il y a une partie un peu longuette, surtout redondante où les militants multiplient les actions sans vraiment ni queue ni tête. Des militants écolos, anti-consommation, anti-mondialiste, pour la protection des animaux,... bref anti-tout il nous manquerait presque les femen ! Nos deux anti-héros restent foncièrement des parasites sociaux qui se complaisent dans leur propre système, et seraient inexcusables s'ils n'étaient joués par le duo Cohen-Marmaï, deux trublions absolument impayables au diapason. "Cactus" est merveilleusement incarnée par une Noémie Merlant une fois encore épatante, qui oscille magnifiquement entre éco-anxiété et révolutionnaire joyeuse. Ca part un peu dans tous les sens donc et niveau message on se demande même vers la fin où veulent en venir les réalisateurs-scénaristes ?! Tandis qu'on s Niveau divertissement, on aurait aimé plus de rires, encore 2-3 passages émotions qui plombent le rythme et qui n'apportent rien (l'accident), à l'instar de la fin trop abstraite (que fait cet animal là ?!). Merci au trio d'acteurs dont l'osmose n'est pas pour rien pour notre plus grand plaisir.
Site : Selenie.fr

Une déception. Le début du film est piquant, on se dit que c'est bien parti et puis après, on retrouve les mêmes recettes des films précédents du duo de réalisateurs, même la musique est calquée sur "Hors norme", c'est assez prévisible dans les actions, les réactions des personnages. Les acteurs qui ont de bonnes répliques au début partent en roue libre sur la 2ème partie, on est un peu dans "ma petite entreprise" de Jolivet mais en moins subtil et la fin est carrément ratée, hors-sol alors que le sujet est très concret, très intéressant. Dommage, ça aurait mérité un autre traitement. Il reste quelques répliques drôles. J'espère retrouver la réussite du "Sens de la fête" dans leur prochain film.

Un scénario original qui combine astucieusement les thèmes écologiques et du surendettement, un duo d'acteurs efficaces et attachants à travers une bonne dose d'humour savamment orchestrée. Bravo aux réalisateurs !